Le PJD s’est complètement désolidarisé des deux anciens dirigeants de sa matrice, le MUR (Mouvement unicité et réforme). Aucun dirigeant de première ligne du parti n’a voulu commenter cette affaire, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 25 août.
En effet, les dirigeants PDJistes estiment tous que l’arrestation pour adultère des deux éminents membres du bras idéologique de leur parti, Moualy Omar Benhammad, premier vice-président, et Fatima Nejjar, deuxième vice-présidente du MUR, est une affaire personnelle qu’il revient aux principaux concernés de gérer comme bon leur semble. Les deux anciens dirigeants du MUR, qui ne font plus partie de son Bureau exécutif, doivent assumer leur pleine responsabilité pénale et morale dans cette affaire, laisse-t-on entendre auprès du premier cercle du PJD.
Selon un dirigeant du parti islamiste, cité par le journal, ses collègues ont décidé de prendre leurs distances, autant que faire se peut, face à cette affaire désormais connue comme «L'affaire de la plage de Mansouria». Il assure que toutes les données du dossier sont désormais entre les mains de la police et de la justice et que personne ne peut intervenir dans une affaire portée devant un tribunal. La direction du PJD ne peut donc rien faire pour les deux personnes, aujourd’hui écartées du MUR, après la démission de l’une et l’éviction de l’autre.
Ainsi, un membre de la direction du parti affirme que "l’incident" n’a nullement été évoqué lors des dernières réunions du secrétariat général du parti, qui ont été exclusivement consacrées aux accréditations et à l’élaboration des listes électorales.
Cependant, affirme la même source, le nombre des mécontents au sein du MUR, après l’éclatement de cette affaire et l’arrestation des deux figures de proue du mouvement, ne cesse d’augmenter. Ceci, car bras idéologique du PJD n’a jamais connu un scandale d’une telle ampleur. La direction du mouvement a même été mise, indirectement, en cause.