Dans un communiqué publié suite à la réunion de son bureau central, l'Amicale indique qu'en sa qualité de membre actif de l'Union internationale des magistrats et de plusieurs organisations internationales professionnelles et des droits de l'Homme et qu'au regard de ses engagements constants en tant qu'association professionnelle soucieuse de défendre l'indépendance de la justice et la dignité des magistrats, elle a suivi avec indignation les publications d'Amnesty et de Human Rights Watch comportant des "contre-vérités et interprétations montées de toutes pièces selon une approche fragmentaire, unilatérale et manquant d'objectivité" sur le dossier d'"Omar Radi", dans le but d'induire en erreur l'opinion publique nationale et internationale et de porter gravement atteinte à l'indépendance de la justice.
Dans ce sens, le bureau central de l'Amicale a rappelé les principes de l'ONU relatifs à l'indépendance de la justice, adoptés le 13 décembre 1985, lesquels affirment que le pouvoir judiciaire statue sur les questions qui lui sont soumises en dehors de toutes influences, pressions, menaces ou interventions indues, qu'elles soient directes ou indirectes, de la part de qui que ce soit ou pour quelque raison que ce soit.
Le bureau salue, en outre, la position du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire exprimé dans un communiqué le 14 septembre, en tant qu'institution constitutionnelle garante de l'indépendance de la justice, mettant en évidence l'esprit de responsabilité et la forte adhésion de l'ensemble des compositions de l'Etat pour faire face à toute intervention extérieure visant à porter préjudice à l'indépendance du pouvoir judiciaire quant à la gestion de ce dossier.
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Il affirme que les communiqués et rapports publiés par "deux organisations internationales prétendant défendre les droits de l'Homme" ne sont qu'une tentative d'amplifier et de politiser certaines mesures judiciaires ordinaires prises dans le cadre du dossier, dans l'objectif d'induire en erreur l'opinion publique et lui faire miroiter délibérément l'existence d'une partie qui influencerait les décisions du pouvoir judiciaire.
Et de rappeler que la communauté judiciaire internationale a officiellement salué, à maintes occasions, dont la 62e conférence internationale des magistrats à Marrakech, tenue en présence de plus de 87 pays des cinq continents, les démarches réformatrices concrètes entreprises par le Royaume dans le domaine de la justice, particulièrement la consécration d'un pouvoir judiciaire indépendant, d'une Constitution avancée et l'existence de magistrats exerçant leur mission conformément aux dispositions constitutionnelles, en toute impartialité et dans le respect total des règles et conditions du procès équitable tel que reconnu internationalement.
L'Amicale Hassania se dit déterminée à n'épargner aucun effort pour attirer l'attention de la communauté internationale sur les pratiques irresponsables de ces organisations, tout en appelant celles-ci à faire preuve d'objectivité et de responsabilité dans le traitement des dossiers soumis à la justice.