Affaire Pegasus: le rapport qui acquitte le Maroc

Un téléphone affichant le site de NSO Group, qui a conçu le logiciel Pegasus. Photo d'illustration.

Un téléphone affichant le site de NSO Group, qui a conçu le logiciel Pegasus. Photo d'illustration. . DR

Revue de presseDans son dernier rapport intitulé «Disculper le Maroc: contredire le logiciel espion», son auteur, Jonathan Scott, lave le Royaume de tout soupçon d’espionnage via le programme Pegasus. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 19/02/2023 à 20h47

Dans un rapport publié le 18 février, non seulement Jonathan Scott, son auteur, démonte les arguments techniques sur lesquels s’est basé Amnesty International pour accabler le Maroc, mais il a également démontré que c’est une véritable cabale menée contre le Royaume depuis 2012.

Dans son enquête, il a démontré que les procédés techniques sur lesquels s’est basé l’ONG et The Citizen-Lab, pour condamner le Maroc ont souvent abouti à des conclusions erronées.

D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui reprend les conclusions du rapport de Jonathan Scott dans son édition du lundi 20 février, «les deux organisations n’ont pas pris la peine de vérifier la véracité de leur déductions, que ce soit dans le cas de l’espionnage présumé du journaliste Omar Radi ou de de Claude Mangin, épouse de Naama Asfari». Or, souligne le spécialiste, nul ne conteste que dans de pareils cas, les organisations doivent vérifier minutieusement l’exactitude des données sur lesquelles elles fondent les conclusions de leurs rapports. Des déductions erronées pourraient avoir, en effet, des conséquences fâcheuses sur les personnes et même, parfois, dans un sens plus large, sur la politique internationale.

Cela dit, poursuit le quotidien, tout en citant des extraits de ce rapport, le Maroc est la cible d’Amnesty International et The Citizen-Lab depuis au moins 2012. Ce dernier a d’ailleurs publié un rapport dans lequel il accuse le Royaume d’avoir eu recours au logiciel d’espionnage, RCS, développé par une firme italienne, pour espionner les membres du collectif «Mamfakinch».

Le laboratoire canadien s’est basé sur une simple adresse IP pour condamner le gouvernement marocain. Or, relève le quotidien, tout le monde sait que cet élément, à lui seul, est insuffisant pour étayer l’accusation d’une quelconque personne ou organisme devant n’importe quelle juridiction.

Un peu plus tard, la même ONG revient à la charge. En se basant toujours sur une adresse IP, elle accuse le Maroc d’espionnage, cette fois, par le biais d’un logiciel allemand.

Revenant sur l’affaire Pegasus, dans laquelle AI accuse le Maroc d’espionnage contre le journaliste, actuellement en prison pour une affaire relevant du droit commun, l’auteur du rapport, «Disculper le Maroc: contredire le logiciel espion» note qu’Amnesty international et The Citizen-Lab n’ont fait que continuer à faire pression sur le gouvernement marocain avec de nouvelles accusations d’espionnage. Cette fois-ci en évoquant ce cas précis, avec comme objectif de pousser à sa libération. Et ce, en présentant un rapport dénué de toute preuve, basé sur des suppositions et des conjonctions. Ce qui n’a d’ailleurs pas empêché le Parlement européen de le prendre comme référence de base dans sa résolution du 19 janvier contre le Royaume.

Bref, estime Jonathan Scott, le manque de transparence concernant les résultats faussement positifs soulève des inquiétudes quant aux intentions des auteurs de l’enquête et remet en cause la crédibilité des conclusions tirées par Amnesty International et The Citizen-Lab.

Par Amyne Asmlal
Le 19/02/2023 à 20h47