Affaire Pegasus: selon son avocat, le Maroc a prouvé son innocence

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Revue de presseKiosque360. Le Parquet a beau soutenu que le Royaume n’était pas dans son droit en décidant de poursuivre les ONG et les médias qui l’ont accusé à tort devant la justice française, la plainte a finalement été déclarée recevable. La décision sera rendue le 25 mars. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 30/01/2022 à 22h26

Après avoir jugé recevables les poursuites engagées dans le cadre de l’affaire Pegasus par l’État marocain contre des ONG et des médias, la justice française devrait rendre sa décision le 25 mars.

Ces médias et ONG avaient accusé le Maroc d’avoir utilisé le programme d’espionnage Pegasus, rappelle le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 31 janvier.

Dans une interview accordée à la chaîne Medi1 TV, l’avocat du Maroc, Olivier Baratelli, a assuré que le Royaume est pleinement en droit de poursuivre en justice ces médias français qui l’ont accusé ouvertement de faits graves, dont l’espionnage du président français, Emmanuel Macron. Ce sont des accusations, poursuit le quotidien, citant l’avocat français, qui auraient pu entraîner une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays.

Dans cet entretien, l’avocat a d’ailleurs souligné que cette affaire est une véritable bombe à multiples dimensions. De toutes les manières, ajoute-t-il, les médias en question, à l’image d’une autruche, se contentent aujourd’hui de fourrer leur tête dans le sable. Ils n’ont pas eu le cran de se présenter devant la justice défendre leur position, sachant que leurs accusations étaient infondées depuis le début et cela, le temps s’est chargé de le confirmer.

Me Olivier Baratelli a par ailleurs assuré que les médias français, qui font objet de la plainte ne veulent surtout pas que l'on aborde le fonds du dossier, car aujourd'hui l'enquête menée en France a révélé que ce qu'ils ont avancé était faux et que le Maroc n'a jamais utilisé le logiciel Pegasus. Le Royaume, quant à lui, a choisi depuis le début et en toute transparence, une stratégie de défense claire.

Il a opté, en effet, à la fois pour une démarche technique et opérationnelle pour démontrer qu’il n’a jamais utilisé le programme israélien Pegasus. C’est justement ce qu’a révélé une expertise réalisée par quatre experts français de renom dans le domaine.

Cela étant, Me Baratelli a également tenu à préciser lors de cet entretien que le Maroc, en portant l’affaire devant la justice, ne cherche nullement un quelconque bénéfice matériel. Il use tout simplement de son droit de réclamer réparation des préjudices et des torts subis, car les accusations sont graves et portent atteinte à son image, à son honneur et à sa réputation.

Le quotidien rappelle, en outre, que la justice française a ouvert, mercredi dernier, l'examen de la plainte du Maroc dans un procès en diffamation contre des ONG et des médias français qui ont accusé le Royaume de les avoir espionnés, via le logiciel Pegasus.

Dans son réquisitoire, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, la procureure a au début plaidé l'irrecevabilité, arguant que les États n'ont pas la qualité d'intenter des procès en diffamation au nom de la fameuse loi française de 1881 sur la liberté de la presse. Sauf que, relève le quotidien, dans cette affaire les choses sont différentes.

Par Fayçal Ismaili
Le 30/01/2022 à 22h26