Mbarek Daoudi, retraité des Forces armées royales (FAR), vient d’écoper de cinq ans de prison ferme. Al Ahdath Al Maghribia, qui revient sur le jugement prononcé par la Cour d’appel d’Agadir dans sa livraison de ce mardi 8 décembre, rappelle que cet ancien soldat était poursuivi, depuis septembre 2013, pour possession d’armes et tentative de fabrication d’explosifs.
Tout a commencé fin septembre 2013, lorsque les services de la Sûreté provinciale de Guelmim ont procédé à une opération de fouille aux deux domiciles de l’accusé, un membre actif du groupe de séparatistes «Dakhel». «L’opération a permis de retrouver, chez lui, des cartouches destinées généralement à la chasse, une arme conventionnelle, des tenues militaires et des prospectus pro-Polisario», rappelle le journal. Le même jour, son fils, Brahim Daoudi, était arrêté suite à un mandat d’arrêt contre lui pour vol qualifié et trouble de l’ordre public dans le cadre des événements qu’a connus la ville en septembre 2013.
Début octobre, Mbarek Daoudi est passé devant la justice pour fabrication, possession d’armes et de vêtements militaires, ainsi que pour usurpation d’identité. «En réalité, l’accusé était poursuivi dans le cadre de deux affaires. La première, au tribunal de première instance de Guelmim, concernait l’abus de pouvoir, l’utilisation de vêtements militaires et la possession d’armes dangereuses. La deuxième a été confiée au tribunal militaire et concernait la possession d’armes, de cartouches et de tentative de fabrication d’armes», précise le journal. Et c’est le Conseil militaire qui avait décidé de le poursuivre en état d’arrestation et l’avait transféré, en octobre 2013, à la prison de Salé. Si le tribunal de première instance l’a d’abord condamné à trois mois de prison ferme, Daoudi verra sa sentence prolongée, en mars 2015, de trois mois supplémentaires en appel. Une peine qu’il purgera à la prison d’Ait Melloul.
Fin avril dernier, Daoudi a de nouveau été reconduit à la prison de Salé où l’attendait son procès devant le tribunal militaire. «Mais il sera encore une fois remis à la prison d’Ait Melloul. Son dossier, quant à lui, a été transféré à la Cour d’appel d’Agadir», précise le quotidien. Ce dernier a prononcé son jugement lors d’une séance à laquelle trois avocats espagnols, spécialistes des dossiers de séparatistes, étaient présents.