Un nouveau coup dur pour le PJD. Le tribunal administratif d’Agadir a refusé le recours en justice déposé contre l’élection d’Aziz Akhannouch à la tête de la mairie d’Agadir. Pour rappel, le président du RNI, nommé chef du gouvernement le 10 septembre dernier, avait remporté le scrutin communal du 8 septembre dans la capitale du Souss, en recueillant 24.578 votes, soit 28 sièges sur 61 au Conseil communal d’Agadir. Le 24 septembre, le ministre de l’Agriculture sortant a été élu à la majorité maire de la ville.
Cette élection n’a pas été du goût des frères de Saâd-Eddine El Othmani qui dirigeaient la ville, avec une majorité confortable, lors du mandat écoulé (2015-2021). Face à la victoire écrasante d’Aziz Akhannouch dans son fief électoral à Agadir, le secrétariat provincial du PJD a déposé, le 16 septembre dernier, soit quelques jours avant l’élection d’Aziz Akhannouch à la tête de la mairie, un recours en justice pour contester la légalité de cette élection. Sauf que le tribunal administratif en a décidé autrement, relève Al Ahdath Al Maghribia, dans sa livraison du 1er octobre.
Selon le quotidien, le tribunal administratif d’Agadir a refusé le recours en justice déposé par le PJD pour des vices de forme, puisqu’il n’a pas été signé par le candidat tête de liste du parti de la lampe, mais au nom de la section locale de la formation islamiste.
Sur le fond, le recours en justice déposé par les PJDistes s’attarde sur le fait que la liste du Rassemblement national des indépendants (RNI), menée par Aziz Akhannouch, a été rendue publique sans ordre entre les différents candidats, indique le quotidien Al Akhbar.
Autre argument brandi par la section locale du PJD: trois bureaux de vote installés dans une école privée à Agadir, qui appartient à un candidat du RNI. Les frères vont jusqu’à dénoncer le fait que le parti de la colombe ait collé des affiches appelant au vote RNI sur plusieurs moyens de transport de la ville, notamment les petits taxis.
Ironie de l'histoire, les élus du PJD au Conseil communal ont néanmoins voté pour Aziz Akhannouch à la tête de la ville, quelques jours seulement après le dépôt du recours en justice par le secrétariat provincial du même parti.