Agression morale du général Bennani à Paris: L'incident de trop!

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Revue de presseKiosque360. La France tente de rassurer le Maroc suite à l'incident de l'agression morale, dont a été victime le général de Corps d'armée Bennani dans un grand hôpital militaire à Paris, de la part de l'ancien capitaine Mustapha Adib.

Le 21/06/2014 à 02h56

L'ancien capitaine Mustapha Adib a tenté, mercredi dernier, de s'introduire par la force dans la chambre du général Corps d'Armée Abdelaziz Bennani, admis dans l'un des plus prestigieux hôpitaux militaires de l'Hexagone. L'incident est grave. Les protestations du Maroc suite à cette "agression morale" font la Une de la presse de ce week-end. Al Massae rappelle que Yassine Mansouri, directeur de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), a convoqué l'ambassadeur français au Maroc, Charles Fries, pour demander des explications quant à cette agression. "Lâche", "inhumain"... les qualificatifs ne manquent pas pour condamner ce comportement.

Al Akhbar verse dans le même sens en s'interrogeant comment un haut responsable d'un pays ami, le Maroc en l'occurrence, aurait pu faire les frais d'un tel affront dans l'un des établissements les plus surveillés de France. Le journal fait référence à Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc à Paris, qui a interpellé le Quai d'Orsay à ce sujet. L'agression morale dont a été victime le général Bennani intervient dans un contexte où les relations entre la France et le Maroc ne sont pas au beau fixe depuis plusieurs mois. La coopération judiciaire étant toujours suspendue. Pour rappel, le royaume avait pris cette décision suite à l'incident de la descente de la police française dans la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Paris pour remettre une convocation à comparaître au patron de la Direction générale de la surveillance du territoire dans le cadre d'une prétendue affaire de torture.

Pour plusieurs observateurs, l'agression morale du général Bennani à Paris est l'incident de trop. Aujourd'hui la France tente de rassurer les autorités marocaines en soulignant que cet incident est "totalement anormal". Une enquête a été ouverte pour lever le voile sur cette affaire. La France qui veut reprendre au plus vite le cours normal de sa coopération avec le Maroc doit le prouver avec des actes.

Par Fatima Moho
Le 21/06/2014 à 02h56