Ahmed Assid: voici pourquoi la junte militaire à Alger mène campagne contre la monarchie marocaine

Ahmed Assid, militant et chercheur de l'Institut royal de la culture amazigh (IRCAM).

Ahmed Assid, militant et chercheur de l'Institut royal de la culture amazigh (IRCAM). . DR

Revue de presseKiosque360. La France et l’Algérie mènent une campagne organisée contre la monarchie car elle est au fondement de la puissance de la nation. Peine perdue: elles n’ont fait que renforcer ce lien d’affection entre le peuple et le roi. Cet article est une revue de presse tirée de l’hebdomadaire Al Watan.

Le 20/10/2022 à 06h00

Les campagnes médiatiques et les croisades des rumeurs constituent des armes stratégiques qu'utilisent les pays quand leurs intérêts s’opposent et leurs relations se détériorent. Ce qu’entreprend l’Algérie, aujourd’hui, est une campagne organisée contre la monarchie marocaine, car la junte militaire la considère comme au fondement de la puissance de la nation. Pour elle, il suffisait donc de la discréditer pour démanteler l’Etat et l’affaiblir. C’est ce qu’explique Ahmed Assid, l’écrivain, poète et militant de la cause amazighe, dans le dernier numéro de l’hebdomadaire Al Watan qui consacre un dossier à l’amour que vouent les Marocains pour le souverain.

Cette campagne de dénigrement n’a fait que renforcer ce lien indéfectible entre le peuple et le roi. Il ne faut pas oublier que la doctrine du régime militaire algérien érige le développement du Maroc en danger pour les intérêts de l’Algérie. C’est pour cela qu’elle croit, dur comme fer, qu’il faut affaiblir le Royaume pour que l’Algérie puisse jouer, toute seule, des rôles stratégiques dans la région. C’est ce qui explique l'agitation des généraux, sur tous les plans et de façon hystérique, depuis que le Maroc a signé l’accord tripartite avec les États-Unis et Israël.

 Al Watan souligne que les dirigeants algériens considèrent cet accord comme une tentative du Maroc de jouer un rôle de puissance économique montante dans la région. Chose qu’ils ne peuvent pas accepter, quitte à provoquer des affrontements militaires entre les deux pays.

Quant à la France, son problème ne se limite pas au Maroc mais s’étend à tous les pays africains qui ont un jour été sous son joug colonial. Ces pays ont connu une prise de conscience souveraine qui les a poussés à refuser la tutelle française et à repenser leurs relations avec ce pays sur la base de l’égalité et de l’échange. C’est pour cela que Paris n’a pas apprécié les positions souveraines du Maroc et a tenté de parasiter la monarchie sachant qu’elle représente le pouvoir exécutif.

Les manœuvres entreprises par la France dans ce sens prennent une forme de vengeance manifeste, usant de méthodes malhonnêtes comme la tentative de nuire à la réputation du roi et de refuser de délivrer des visas aux Marocains pour faire plier l’échine au Royaume. Elle est allée encore plus loin dans son cynisme en s’alliant avec les terroristes dans la région du Sahel pour inféoder le Mali et le Niger. Quant au rapprochement avec l’Algérie, il est, certes, mu par la cupidité de la France (gaz et pétrole), mais personne n’est dupe. Il est le paravent d’une coalition, à peine voilée, contre le Maroc.

Par Hassan Benadad
Le 20/10/2022 à 06h00