Le porte-parole du gouvernement, qui répondait à une question posée par Le360 lors du point de presse hebdomadaire suite à la réunion du Conseil de gouvernement, est resté évasif sur la date effective de l’entrée en vigueur du RSU, se contentant de reprendre les propos tenus par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, le 30 mai 2022, devant la Chambre des représentants. Il avait alors indiqué que la préparation du projet se déroulait dans «de bonnes conditions» et que sa phase «d’expérimentation» portait sur 120.000 personnes de la région Rabat-Kénitra.
Mustapha Baitas a affirmé ce jeudi que ce dispositif sera élargi et appliqué à l’ensemble du territoire national, pour le ciblage et l’octroi des aides directes aux démunis.
Considéré comme l’un des chantiers-phares du quinquennat du gouvernement Aziz Akhannouch, le projet royal du Registre social unifié, a pour objectif de mieux cibler les personnes éligibles aux programmes d’aide sociale que l’Etat compte mettre en œuvre à l’avenir de façon efficace, en vue de venir en aide aux populations nécessiteuses, comme les personnes n’ayant aucune source de revenus ou celles sans emploi.
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Concrètement, ce système de ciblage devait être précédé par une harmonisation de la collecte de données au moyen d’un numéro d’identifiant unique et grâce à l’utilisation de données biométriques.
En avril 2021, le dossier RSU avait franchi un cap important avec l'adoption, en Conseil de gouvernement, du décret portant création de l'Agence nationale des registres (ANR). Celle-ci devrait administrer, en plus du RSU, le Registre national de la population (RNP), clé de voûte de cette nouvelle architecture institutionnelle devant permettre de faire la sélection et l’identification des bénéficiaires nécessiteux.
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Il faut souligner que le président du Conseil de la concurrence, Ahmed Rahhou, a appelé le gouvernement, hier mercredi, lors de son passage à l’émission «Confidences de presse» sur 2M, à mettre en œuvre rapidement les aides directes ciblées, en lieu et place des subventions, estimant que ces subventions profitent davantage aux catégories aisées et aux entreprises agroalimentaires qu’aux nécessiteux.
Mustapha Baitas a par ailleurs saisi la balle au bond, lors de son point de presse, pour mettre en exergue les efforts déployés par le gouvernement pour faire face à la flambée des prix, notamment en faveur de la Caisse de compensation (16 milliards de dirhams de crédits budgétaires supplémentaires), et des transporteurs (2,2 milliards de dirhams sur 4 mois).