La décision prise par le roi Mohammed VI, dimanche dernier, de ne pas autoriser certains ministres du gouvernement El Othmani à prendre des vacances, en dit long sur sa déception quant au retard accusé dans la réalisation des projets de développement d’Al Hoceima. Dans son édition du vendredi 30 juin, Al Ahdath Al Maghribia dévoile la liste des ministres et autres responsables étatiques qui seront directement touchés par la décision du roi et devront assurer l’exécution des projets en question, conformément au planning établi. En tout, le quotidien cite 11 ministres, deux secrétaires d’Etat, un haut commissaire et plusieurs autres représentants des pouvoirs publics au niveau régional.
Le quotidien cite, en premier lieu, le cas des ministres de l’Intérieur et de l’Economie et des finances qui, en plus de leur implication dans les projets en cours ou sur le point d'être lancés, ont été chargés par le roi d’établir un rapport détaillant les raisons du retard accusé dans le programme «Manarat Al Moutawassit» et définissant les fautifs.
Les autres responsables qui seront privés de vacances sont les signataires des conventions liées à la réalisation des projets prévus dans le programme. Il s’agit, entre autres, des ministres et secrétaire d’Etat en charge de l’Agriculture, de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire, de la Jeunesse ou encore des Habous et affaires islamiques.
Le quotidien s’attarde, par ailleurs, sur quelques projets programmés qui connaissent des problèmes et auxquels devront s’atteler ces responsables pour rattraper le retard enregistré dans leur réalisation.Il s’agit, par exemple, des travaux lancés au niveau de l’hôpital provincial, travaux auxquels a été dédié un budget de plus de 33 millions de dirhams. Al Ahdath Al Maghribia fait remarquer que les travaux non réalisés perturbent les prestations fournies par l’hôpital, notamment celles liées au nouvel ascenseur, à l’entretien extérieur ou à l’installation d’équipements médicaux.
Le journal parle aussi des chantiers de construction de canaux d’évacuation des eaux de pluie, pour lesquels un budget de 87 millions de dirhams a été mobilisé sans que cela ne donne les résultats escomptés.La rocade méditerranéenne devrait permettre un meilleur désenclavement de la région d’Al Hoceima. Le tronçon reliant cette ville à Nador est connu pour être dangereux en raison du nombre important de virages qu’il contient et nécessite, donc, une intervention. C’est le cas aussi du tronçon entre Jebha et Tetouan, pour lequel des millions de DH ont été dépensés sans que les conditions de circulation se soient pour autant améliorées.
Le marché de gros, le complexe socio-sportif ou encore la gare des passagers au niveau du port sont autant d’infrastructures dans lesquels l’Etat a investi et dont les responsables privés de congé devront s’atteler à corriger les anomalies apparues au fil des ans.