Dans une décision sans précédent dans l’histoire de la justice constitutionnelle, quatre sièges dans la circonscription d’El Hoceima ont été annulés. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (21 et 22 mai) que la cour constitutionnelle a invalidé les résultats des dernières élections législatives de quatre élus affiliés aux partis de l’Istiqlal, du RNI, du PAM et du MP. Cette annulation fait suite à un recours formé par le socialiste Abdelhak Amghar (USFP) qui s’est vu refuser son dossier de candidature lors du scrutin du 8 septembre 2021.
Sont tombés sous le couperet de la justice le président du groupe istiqlalien, Nordine Moudiane, le député du RNI, Boutahar El Boutahri, le dirigeant du PAM et trésorier de la chambre des représentants, Mohamed El Hammouti ainsi que l’ancien ministre et actuel président de la commission de justice, le haraki Mohamed El Aaraj.
Rappelons que 14 listes électorales étaient en lice dans la circonscription d’Al Hoceima pour s’adjuger quatre sièges aux dernières législatives. La tête de liste des socialistes, Abdelhak Amghar, qui a été privé de sa candidature a, en coordination avec le patron du l’USFP Driss Lachgar, introduit un recours en annulation auprès de la cour constitutionnelle qui vient de lui donner raison.
Le quotidien Assabah rapporte que l’influent dirigeant istiqlalien, Nordine Moudian, a réagi à l’invalidation de son siège en affirmant: «Je respecte toutes les décisions de la cour constitutionnelle et je garantis aux Istiqlaliens une victoire écrasante lors des prochaines élections partielles».
L’homme s’est dit confiant et a assuré qu’il allait dominer à nouveau ces élections grâce à sa force électorale, sa popularité et le soutien de ses électeurs dans plusieurs communes qu’il a représentées dans l’institution législative. Il faut préciser que Moudiane, qui menait la liste électorale de l’Istiqlal lors du scrutin du 8 septembre 2021, avait gagné dans des communes qui étaient le berceau du hirak du Rif. Personne d’autre n’a pu s’approcher de ces bastions contestataires de peur de se retrouver dans le collimateur d’électeurs sous tension.