Il est des messages que certains de nos services entendent de travers. C’est le cas des consulats du Maroc en Italie dont le fonctionnement laisse largement à désirer. La gestion de six des sept consulats du Royaume en Italie est montrée du doigt par une partie de la nombreuse communauté marocaine installée dans ce pays, a appris le360 de sources concordantes.
Au ministère des Affaires étrangères à Rabat, on reconnaît que des difficultés entravent la marche de ces six consulats, mais que «les choses n'affectent en rien les intérêts de cette communauté». On insiste sur le fait que les choses «sont en train d'être résolues». De quoi s'agit-il alors?
Les ressortissants marocains se plaignent du fait qu’à la tête des six consulats en question, se trouvent des diplomates n’ayant pas d’attributions officielles, certains depuis 2016. Le tout, sous les regards amusés des autorités italiennes. Ce blocage (encore un) est dû à ce qu'on appelle dans le jargon consulaire «les cartes géographiques» et «les lettres de patente», des documents indispensables et sans lesquels les consuls ne peuvent exercer officiellement leurs missions. Et c’est au ministère des Affaires étrangères, en particulier à la direction des affaires consulaires, que revient la charge de les octroyer.
Lire aussi : MAE: plus de 175 millions de DH consacrés aux loyers des ambassades et consulats
Affectés entre 2016 et 2017, les consuls en question sont ceux de Milan, de Bologne, de Palerme, de Rome, de Naples et de Vérone. Ils «sont presque dans une situation de séjour illégal en Italie», souligne la presse italienne. «Seul le consul de Turin est installé de manière réglementaire», précisent nos sources.
Au ministère des Affaires étrangères, on explique ce retard par le fait que le département a entrepris «un nouveau découpage (consulaire) pour mieux rapprocher la mission des consulats auprès des ressortissants marocains». «On est dans la phase finale du règlement de ces questions», assure-t-on.
En attendant, le discours royal prononcé en 2015 à l’occasion de la fête du Trône, et dans lequel le souverain dénonçait le mauvais traitement réservé par certains consulats à nos MRE, «ainsi que de la faiblesse des prestations qu'ils leur fournissent, tant en ce qui concerne la qualité de ces services, que pour ce qui est du respect des délais ou de certaines entraves administratives», appelant «à mettre fin aux dysfonctionnements et autres problèmes que connaissent certains consulats», ne trouve toujours pas entendeur.