Le Brésil, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, vient de faire échec aux manœuvres algériennes pour vendre son discours habituel sur le conflit artificiel au Sahara.
La semaine dernière, Mauro Vieira, ministre des Relations extérieures de la République fédérative du Brésil, effectuait une visite de travail de deux jours en Algérie. A l’issue de la visite, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s’empresse de faire (le 28 octobre dernier) une déclaration à l’agence de presse officielle algérienne (APS), dans laquelle il déclare - en se donnant le droit de parler au nom d'un autre Etat souverain - que les positions de l'Algérie et du Brésil "convergent en ce qui concerne la défense des causes justes et le soutien du principe du droit des peuples à l' autodétermination, comme c'est le cas pour les peuples palestinien et sahraoui".
La déclaration enregistrée et diffusée, un communiqué, cette fois-ci conjoint et clôturant le dialogue stratégique algéro-brésilien, est rendu public le 29 octobre.
Les termes du document abordent très différemment la question nationale dans les termes suivants: "Abordant la question du Sahara occidental, les deux ministres ont réaffirmé leur soutien aux efforts du Secrétaire Général de l'ONU, M. Ban Ki-Moon et son Envoyé Personnel, M. Christopher Ross, en vue de parvenir à un règlement politique, juste et durable à ce conflit conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité et de l'Assemblée Générale des Nations Unies".
Une nouvelle claque pour le régime militaire algérien qui s'entête à vouloir induire en erreur des pays amis, en faisant le honteux parallèle entre la cause palestinienne et une prétendue revendication sahraouie qui se trouve au Palais Mouradia.