Dans le communiqué qui a sanctionné les travaux du premier Conseil des ministres, tenu hier, dimanche 5 janvier, sous la présidence de M. Tebboune, et dont la teneur a été éventée par nos confrères algériens, le nouvel Exécutif a cru nécessaire de claironner une nouvelle fois «le soutien permanent» de l’Algérie «à la cause du Sahara occidental».
Pis encore, il a "osé" cet inextricable amalgame entre la cause palestinienne, celle-là juste et authentique, et celle inventée de toutes pièces par le régime militaire algérien, pour contrecarrer les droits légitimes et inaliénables du royaume du Maroc sur son Sahara.
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Une confusion affreusement ridicule, désavouée par les Palestiniens eux-mêmes, à leur tête l’Autorité de Mahmoud Abbas, tellement elle est infondée et arbitraire, comme l’ont d'ailleurs souligné, à l’envi, les différents parrains du processus de dialogue politique autour du Sahara, y compris et surtout la Fédération de Russie qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait clairement rejeté, à l’occasion d’une visite effectuée en 2019 à Rabat, cet apparentement insensé entre la cause palestinienne et celle, fabriquée de toutes pièces, par le défunt colonel algérien, Houari Boumédiène, de son vrai nom Mohamed Boukharrouba.
Mais passons, car une autre curiosité s’est signalée à notre attention. La mention au «soutien permanent de l’Algérie à la cause du Sahara occidental» intervient après une autre, où il est coché noir sur blanc: «l’Algérie refuse d’interférer dans les affaires des autres pays. Elle fait face avec force à toute tentative d’ingérence dans ses affaires internes» !!
Vous l'avez bien relevée: une contradiction qui pose un réel défi à l’entendement. Le régime vert-kaki donne en tout cas la preuve qu’il en manque effroyablement. Comment ce régime irraisonné peut-il alors se faire le parangon du refus de «l’ingérence étrangère dans les affaires d’autres États» et s’autoriser ainsi à fourrer lui-même son «Nif» dans les affaires de son voisin de l’ouest, en l’occurrence le Maroc?
Tout le monde a constaté la récente mascarade bombardée «élection présidentielle», autant que cette scandaleuse usurpation de fonction de président par l’actuel locataire du palais présidentiel El Mouradia, Abdelmajid Tebboune, qui a dû son arrivée à la magistrature suprême non aux urnes, il y a été porté sur les épaules de l’armée, qui avait besoin d’un nouveau visage civil pour continuer de gouverner le pays de sa poigne de fer.
À la lumière de cette billevesée de M. Tebboune, il apparaît qu'il est encore loin, très loin, ce jour où le régime algérien viscéralement marocophobe reviendra à de meilleurs sentiments envers le Maroc.