Alors qu'il y a le feu en la demeure, Alger continue de se jeter tête baissée et à fonds perdus dans le soutien à la fictive "cause du peuple sahraoui à l'autodétermination". Alors que le "bateau-Algérie" coule de toutes parts, comme en attestent les rapports occidentaux qui prédisent au voisin, qu'à Dieu ne plaise!, un scénario syrien bis, on apprend que le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, organise ce samedi à Oran un "séminaire" prétendument dédié "à la paix et à la sécurité en Afrique" mais destiné au fond à taquiner, puérilement, le Maroc sur la question de son intégrité territoriale.
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On vous laisse apprécier cet "éclair" servi par le ministre Lamamra, en ouverture de ce "seminarium" et en face de hôtes africains triés sur le volet pour leur alignement sur l'axe Alger-Pretoria: "L’UA, dont la position et l’action inlassables en faveur du respect des droits légitimes du peuple sahraoui honorent ses Etats membres, devrait être pleinement associée à cet effort et à l’ensemble du processus de résolution de ce conflit au Sahara occidental"!
D'emblée, l'on réalise que l'objet de ce "colloquium" d'Oran n'est pas, comme son instigateur le prétend, "la paix et la sécurité en Afrique", mais la propagande en faveur du prétendu "droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", priorité des priorités pour Alger, désarçonnée par la décision du Maroc de retrouver sa place naturelle au sein de l'Union africaine, annoncée sur fond de retentissantes percées marocaines dans la citadelle même de pays africains jadis acquis à Alger et au Polisario, en Afrique de l'Est.
Mais passons car le ministre Lamamra, comme il l'a lui-même affirmé, a un problème de compréhension ! "Je ne comprends pas que l’ONU, qui coordonne avec l’UA sur toutes les questions de paix et de sécurité en Afrique, n’ai pas été exigeante pour le bénéfice de la plus-value politique de l’UA sur la question du parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental".
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L'excellentissime Lamamra ne se rend peut-être pas compte qu'il est, avec ce qui sert à l'Algérie de décideurs politiques, que les temps ont bel et bien changé et que le conflit saharien, créé de toutes pièces par l'ancien colonel et néanmoins ancien président algérien, Houari Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharrouba, est un vestige de la défunte guerre froide et qu'il ne sert plus à rien de continuer de traîner ce boulet sans risque de se tromper de "cause" et d'époque!
"Le processus du règlement de ce conflit est de nouveau dans l’impasse depuis près d’une dizaine d’années, alors que le peuple sahraoui attend, depuis des décennies, sous l’occupation et dans les tentes de l’exil, pour exercer son droit à l’autodétermination. Il est face à une véritable politique du fait accompli, menée par la puissance occupante dans ce territoire", a-t-il encore allégué.
Voilà, la messe est dite et redite. Même lexique, mêmes accusations, mêmes mensonges... Autant dire que rien n'a changé en Algérie, que tout continue à stagner en Algérie, otage d'un pouvoir grabataire qui continue de vampiriser le pays. La "cause" de ce prétendu "peuple sahraoui", pure invention de la bêtise galonnée, vaut-elle mieux que celle du peuple algérien frère?
Dur, dur, d'être Algérien!