Le nouveau-ancien secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, peine toujours à recoller les morceaux de son parti, durement malmené par l’opposition entre le clan des ministres de Saad-Eddine El Othmani, ancien SG du PJD et ancien chef du gouvernement, et le clan le soutenant, durant toute la législature écoulée.
Selon le quotidien Al Akhbar du mercredi 19 janvier, Abdelilah Benkirane aurait fait appel à des dirigeants du PJD pour intégrer le secrétariat général du parti, et ce en vertu du quota qui lui permet de désigner certains membres de la direction du PJD. Or les personnalités pressenties pour entrer au sein de la direction du parti auraient posé une condition. Il s'agit de l’expulsion d’Amina Maelainine du secrétariat général car ils ne comptent pas la côtoyer.
Ils reprocheraient à cette dernière d’avoir animé les «milices électroniques» pro-Benkirane qui, durant toute la législature précédente, n’ont cessé de tirer à boulets rouges sur le clan des ministres PJDIstes d’El Othmani.
Al Akhbar rappelle que certains ministres d’El Othmani n’ont jamais exprimé leur opposition à Benkirane, voire ont maintenu un contact régulier avec lui, ce qui n’a pas empêché les «milices électroniques» de les prendre régulièrement à partie. Et c’est justement cette catégorie de personnalités du PJD, qui avaient un pied dedans et aun autre dehors, qui décline aujourd'hui l’offre de siéger à la direction du parti aux côtés de l’ex-parlementaire islamiste Amina Maelainine.
Cette dernière semble cependant avoir le ferme soutien de Benkirane, qui aurait déjà catégoriquement refusé, selon Al Akhbar, de s’en séparer, au même titre d’ailleurs que les autres PJDistes critiques d’El Othmani.