Interagissant à la faveur d’une interview télévisée avec l’écrivain et penseur Hassan Aourid, la dirigeante islamiste Amina Maelainine s’est exprimée sur le PJD. Selon elle, il n’a pas su ouvrir de débat pour évaluer l’expérience politique des islamistes au Maroc qui a dirigé le gouvernement pendant dix ans. L’islamiste, sujet de controverse, a indiqué que «le fait de ne pas débattre de l’expérience des islamistes est dû essentiellement à l’intensité de la personnalisation du débat et à la peur de rouvrir les blessures qui ne datent pas du scrutin du 8 septembre. Lesquelles blessures se sont aggravées après l’électrochoc électoral qui a dépassé les pires prévisions», rapporte Assabah du week end (26 et 27 août).
Et Maelainine de s’interroger sur «la responsabilité des islamistes et des autres intervenants au niveau local, régional et mondial. Il faut scruter l’avenir de l’islam politique après avoir accompli un tour complet de son existence». Et Maelainine de préciser que l’expérience politique des islamistes mérite d’être évaluée, comme l’a été l’expérience de la gauche sous la présidence d’Abderrahmane Youssoufi.
Abordant l’interview de l’écrivain Hassan Aourid, elle estime que «ses propos doivent être débattus que l’on soit d’accord avec lui ou pas. Il considère que l’âge d’or de l’islam politique est derrière lui, imputant la responsabilité de cet échec au PJD, du moins dans le cas marocain». Il faut faire une lecture attentive de l’expérience de l’islam politique au Maroc avec une approche pragmatique qui s’éloigne des luttes politiques et électorales, conclut Amina Maelainine.