A la veille d’une nouvelle grève à laquelle appellent les enseignants contractuels, le ministre de tutelle nie toute crise qui, dans le secteur de l’Education, justifierait l’entrave au parcours scolaire des élèves. C’est ce qu’a déclaré Saaïd Amzazi, ministre de l’Education nationale, lors de la séance des questions orales tenue au Parlement en ce début de semaine.
Dans des propos rapportés par Al Massae dans son numéro du mercredi 21 avril, le ministre a réfuté les critiques qui font état d’une situation tendue dans le système éducatif, où les appels à la grève et les manifestations des enseignants se sont multipliés ces dernières semaines. D’ailleurs, il est prévu que, dès jeudi prochain, les enseignants contractuels observent un nouveau mouvement de grève de trois jours pour dénoncer l’échec de la tutelle à trouver une solution concrète à leurs doléances. C’est encore la Coordination marocaine des enseignants contractuels qui a appelé à ce nouveau débrayage national.
Le ministre, ajoute le quotidien, a mis en garde, lors de sa prise de parole au Parlement, contre toute surenchère qui nuirait aux élèves en en faisant les victimes des grèves à répétition et des séances d’enseignement ratées. Il est, pour lui, hors de question que les enfants paient le prix de ce qui se passe actuellement dans le secteur. Il reconnaît, certes, l’existence de certains problèmes, en référence au dossier des contractuels, mais affirme que tous les efforts sont déployés pour trouver des solutions.
Devant les députés, Saaïd Amzazi s’est ensuite attardé sur les critiques adressées à son département. D’abord, pour la tutelle, il n’existe pas d’enseignants contractuels. Il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’une appellation infondée dont use les détracteurs de la tutelle pour créer des tensions avec les enseignants. Pour lui, ceux que l’on appelle aujourd’hui des «contractuels» sont, en fait, des enseignants affiliés aux Académies régionales. Ce système basé sur le recrutement et l’affiliation des enseignants aux Académies ne date pas d’aujourd’hui: il est vieux d’au moins deux décennies et date donc d'une époque où il y avait une unanimité nationale quant à la nécessité de diversifier le système de recrutement des enseignements. D’ailleurs, c’est une recommandation qui revient à chaque fois qu’une nouvelle vision stratégique pour le secteur est déployée.
Quoi qu’il en soit, il semblerait bien que la question des enseignants tende à devenir une véritable épine dans le pied du gouvernement.