ANRE: un «gendarme» pour réguler la transition énergétique verte

Zouhair Chorfi, chef de cabinet du ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun

Zouhair Chorfi, président de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité. DR

Revue de presseL’Autorité nationale de régulation de l’énergie devrait se transformer en nouveau gendarme du secteur, dont le rôle sera de veiller sur la transition énergétique verte ambitionnée par le Maroc. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Al Akhbar.

Le 05/12/2024 à 19h37

Une nouvelle ère s’ouvre pour l’Autorité nationale de régulation de l’énergie (ANRE). Le roi Mohammed VI a donné ses instructions lors du dernier conseil des ministres pour la réalisation d’une refonte profonde de l’institution, par la révision de la loi la régissant et l’élargisssement de son périmètre. Ainsi, en plus de l’électricité, elle devrait devenir garante de la bonne marche du secteur du gaz naturel et des nouvelles énergies, comme l’hydrogène et dérivés. L’ANRE deviendra également le régulateur des secteurs du stockage, du transport et de la distribution des énergies, ce qui en fera un régulateur en charge de toute la chaîne de valeur énergétique du royaume.

Selon des sources citées par Al Akhbar dans son édition du vendredi 6 décembre, sous l’impulsion de la vision royale, le Maroc se penche actuellement sur les meilleurs standards mondiaux en matière de gouvernance de ce genre de régulateur, en vue de la réforme de l’ANRE. Ceci devrait faire du Maroc un acteur de premier plan en matière de transition énergétique et un modèle pour le développement durable, avec également pour ambition d’atteindre une indépendance énergétique.

Pour Al Akhbar, la nomination de Zouhair Chorfi est un point central pour concrétiser la vision royale, qui devra relever les défis qu’impose la refonte de cette autorité. A ce propos, le quotidien rappelle que le nouveau «gendarme» de l’énergie devra veiller à l’atteinte par le royaume d’un taux de 56% d’énergies renouvelables dans son mix énergétique dès 2027, contre 45% pour 2024. L’ANRE aura également comme priorité de promouvoir la diversification des sources d’énergie au Maroc, avec l’inclusion de l’hydrogène vert et du gaz naturel, tout en veillant à l’atteinte d’une indépendance et d’une compétitivité énergétique. Le Maroc vise, en outre, la mise en place d’un contexte favorable pour attirer les investissements dans ce domaine, en ciblant des opérateurs de renommée mondiale.

Comme le rappelle la publication, cette refonte devrait être soutenue par les atouts naturels dont dispose le royaume, notamment dans les domaines du solaire et de l’éolien. Ces atouts permettent au Maroc de disposer de sources d’énergies propres et compétitives. Par ailleurs, le royaume pourrait jouer un rôle de premier plan dans le transfert énergétique entre les pays du monde, puisqu’il est considéré comme le point de passage énergétique principal reliant l’Afrique, l’Europe et le bassin atlantique.

En attendant, des sources d’Al Akhbar indiquent que les investissements réalisés dans le secteur des énergies renouvelables ont porté, à fin 2023, sur des capacités globales de 4.600 mégawatts, dont 1.700 pour l’hydraulique, 1.430 pour l’éolien et 830 pour le solaire.

Par Fayza Senhaji
Le 05/12/2024 à 19h37