Depuis le vote de la dernière résolution du Conseil de sécurité, le Polisario et les services de renseignement algériens sont dépassés par les événements.
La résolution a été largement partagée et commentée sur les réseaux sociaux et par les médias en ligne, ce qui n’a laissé aucune marge aux séparatistes pour la présenter sous un angle plus valorisant, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du week-end des 3 et 4 novembre. Du coup, relève le journal, à défaut de pouvoir dénaturer ou voiler le contenu de cette résolution qui, au demeurant, conforte la position marocaine, le Polisario a choisi la fuite en avant, quitte à sombrer dans le ridicule.
Pour contenir la vague du mécontentement interne, le front séparatiste opte donc à nouveau pour l’escalade. La propagande polisarienne a en effet commencé à parler d’un déploiement de missiles pour abattre les avions civils qui traversent le ciel des provinces du Sud.
Ce faisant, le Polisario tente également de prouver qu’il contrôle toujours ce qu’il qualifie dans son jargon de «territoires libérés». Bien sûr, personne n’est plus dupé par ces sorties médiatiques qui font par ailleurs l’objet de moqueries sur les réseaux sociaux.
En revanche, le Maroc prend ce genre de sortie au sérieux. C’est ainsi, souligne le journal, qu’Omar Hilale, ambassadeur et représentant permanent du Maroc aux Nations unies, a affirmé, mercredi devant l’ONU, qu’en menaçant de recourir à des missiles sol-air, qu’il a déployés à l’est du dispositif de sécurité dans le but d’abattre des avions civils, comme cela a été rapporté par les médias séparatistes, le Polisario bascule dans la sphère des groupes terroristes comme Daesh et Al-Qaeda.
«Si le Polisario opère une telle mutation, il basculera d’un groupuscule séparatiste armé vers un groupe terroriste à l’instar de Daesh et Al-Qaeda», a notamment mis en garde l’ambassadeur Hilale, qui donnait un point de presse à l’issue de l’adoption de la résolution 2440 du Conseil de sécurité, écrit Al Ahdath Al Maghribia.
Par ailleurs, les attaques contre les civils sont formellement interdites par les lois et normes nationales et internationales même en temps de guerre. Ces attaques ne peuvent nullement être justifiées, a notamment rappelé le représentant permanent du Maroc à l’ONU.
Cela, en soulignant que «le cas échéant, la responsabilité du Polisario sera entièrement engagée et il sera alors du ressort de la Cour pénale internationale de s’en saisir». Bien sûr, note le journal, citant le diplomate marocain, si une telle éventualité venait à se produire, «le Maroc saura alors ce qu’il aura à faire».
En outre, souligne Omar Hilal, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, la situation a changé dans cette région. En effet, grâce au satellite marocain d’observation de la terre «Mohammed VI-A», le Maroc peut désormais traquer les moindres mouvements du Polisario. Contrairement au passé, «nous sommes désormais en mesure de suivre les mouvements des séparatistes et nous en informons le secrétariat des Nations unies au fur et à mesure avec photos-satellite à l’appui», a-t-il conclu.