Mustafa Ramid, ministre d’Etat en charge des droits de l’Homme et des Relations avec le Parlement, serait revenu sur sa demande d’être déchargé de ses fonctions ministérielles, apprend Le360 auprès de l’entourage gouvernemental.
Mustafa Ramid aurait rétropédalé dans la soirée du vendredi 26 février après les excuses que lui a présentées le chef de l’Exécutif. Car, comme le révélait Le360 dans un précédent article, Mustafa Ramid a démissionné de son poste pour ne pas avoir été informé de la décision prise par décret et en conseil de gouvernement (vendredi également et de manière exceptionnelle), de convoquer une session extraordinaire du Parlement dès mardi 2 mars.
«Mustafa Ramid l’a très mal pris, lui qui, par ses fonctions de ministre en charge des Relations avec le Parlement, coordonne entre l’institution législative et l’Exécutif», affirment nos sources.
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Dans l’entourage de Saâd-Eddine El Othmani, qui refuse de répondre à nos sollicitations malgré plusieurs relances, on affirme que le chef du gouvernement n’a pas informé Mustafa Ramid de la décision de convoquer une session extraordinaire du Parlement pour une raison très simple.
«Le sachant gravement malade depuis plusieurs semaines, le chef du gouvernement n’a pas jugé opportun de le mettre au courant, histoire de ne pas le perturber dans les examens médicaux qu’il subit», expliquent nos sources. Il n’y aurait donc eu pas de mauvaise foi de la part d’El Othmani à l’égard de celui qui est le numéro 2 de l’Exécutif, de par son statut.
Une démission et une nouvelle hospitalisationDepuis la soirée du vendredi 26 février, Le360 a essayé à maintes reprises d’entrer en contact avec Mustafa Ramid. En vain.
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Ce matin du samedi 27 février, nous avons fini par avoir le fin mot de l’histoire: Mustafa Ramid, toujours gravement malade, a été hospitalisé à l’hôpital universitaire international Mohammed VI à Casablanca. Au moment où nous mettons en ligne, il venait de subir une intervention chirurgicale. Avec succès, affirment nos sources.
Selon la loi suprême, c’est le roi, chef de l’Etat, qui est habilité à trancher dans la nomination ou le renvoi des membres du gouvernement.