Pour un parti qui s’est retrouvé relégué en bas de tableau, le Parti du progrès et du socialisme (PPS, aujourd'hui dans l'opposition) dispose paradoxalement d’une base d’adhérents assez considérable. Cela se reflète dans le niveau des cotisations, relativement important, du parti. En récoltant en moyenne près de 1,7 million de dirhams auprès de ses membres, la formation politique est la 4e en termes de récolte de cotisations, devant de puissantes forces politiques, comme le PAM.
Lors de l’année du Congrès national du PPS, en 2018, les cotisations ont même culminé à près de 3,5 millions de dirhams, avant de retrouver un rythme normal l’année suivante. Cette manne provenant des adhérents est salvatrice pour les compte du parti. Car la subvention publique pour couvrir ses frais de gestion a été divisée par trois, après la débâcle électorale qu'a connu le PPS en 2016. Celle-ci est en effet passée de plus de 3 millions de dirhams, à seulement 937.000 dirhams.
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Néanmoins, le parti semble connaître de grosses difficultés après les élections 2016, où il avait misé gros. Le PPS a ainsi dû s’endetter lourdement pour couvrir les frais de sa campagne électorale, qui finalement n’a pas été très rentable, sachant que l’ancien parti communiste n’a pu remporter qu’une douzaine de sièges de députés. Le PPS a ensuite dû s'acquitter de près de 5,5 millions de dirhams de charges financières durant les deux années qui ont suivi.
La diminution des ressources du parti l’a également contraint à réduire drastiquement ses dépenses et à limiter sa couverture territoriale. Un indice qui ne trompe pas: les frais de loyer sont passées de 1,35 million de dirhams en 2016, à une risible somme de l'ordre de moins de 12.000 dirhams seulement en 2019 -bref, tous les baux de location ont été résiliés, ou presque, et le PPS, il faut le croire, ne dispose quasiment plus de quartiers généraux sur le territoire national.
Idem pour les charges liées aux déplacements et aux missions, qui ont été ramenées à moins de 300.000 dirhams, alors qu’elles dépassaient aisément le million de dirhams.
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A noter surtout que le PPS a toujours soldé ses comptes avec un déficit depuis l’année 2014. Il cumule, depuis, quelque 30 millions de dirhams d’écart entre ses ressources et ses dépenses, y compris celles relatives aux scrutins de 2015 et 2016.
Avec une situation financière aussi alarmante, le parti aura bien du mal à réussir ses prochaines campagnes électorales. Le PPS de Nabil Benabdallah, qui n’a aujourd'hui plus les moyens de creuser son gouffre financier, risque ainsi de toucher définitivement le fond lors des prochains scrutins.