La lettre adressée par le roi Mohammed VI au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres , a été ferme, directe et sans ambiguïté quant à la responsabilité de l’Algérie dans le conflit créé autour du Sahara marocain: «L’Algérie a une responsabilité flagrante. L’Algérie finance, l’Algérie abrite, l’Algérie arme, l’Algérie soutient diplomatiquement le Polisario», a en effet affirmé le souverain dans cette lettre qui a été remise au premier responsable de l'ONU mardi dernier à New York par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.
En effet, l’Algérie n’a jamais cessé d’armer le Polisario et ce, depuis le début du conflit qu’elle a, elle-même, déclenché à partir de son territoire via le Polisario. En pleine crise de Guerguerat, notre voisin, ingouvernable depuis des lustres, a fourni aux milices séparatistes de nouveaux équipements militaires, constitués notamment de véhicules blindés de fabrication russe et de véhicules tout terrain disposant de mitrailleuses. Voire, des missiles sol-air que ne peuvent se procurer que des Etats souverains et non pas une bande armée abritée par l’Algérie à Tindouf .
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L’Algerie a poussé la provocation jusqu’à permettre au chef du Polisario de remettre ces armes et équipements à sa prétendue «armée de libération» dans la localité de Bir Lalhlou qui se trouve en pleine zone démilitarisée. Les dirigeants de l’Algérie n’ont rien trouvé à redire face à ces violations flagrantes du cessez-le feu, sauf de répéter le même refrain, à savoir que leur pays n’est pas concerné par ce conflit!
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Autant dire que l’Algérie ne peut plus se cacher derrière son eternel refrain d’"autodétermination du peuple sahraoui". L'Algérie est bel et bien partie prenante dans le conflit autour du Sahara marocain comme le précise la résolution 2351 adoptée fin avril 2017 à l'unanimité des Quinze membres du conseil de sécurité. Une vérité que le roi Mohammed VI a rappelée dans le message adressé à Antonio Guterres: «le Maroc demande et a toujours demandé que l’Algérie puisse participer au processus politique, que l’Algérie puisse assumer une responsabilité pleine dans la recherche de la solution et que l’Algérie puisse jouer un rôle à la hauteur de sa responsabilité dans la genèse et l’évolution de ce différend régional».