Les Forces armées royales ont acquis des armes pour 1,828 milliard d’euros sur la période 2009-2013, révèle un rapport du ministère français de la Défense. Selon ce rapport, dont les grandes lignes sont exposées par Al Massae dans son édition de ce mardi 23 décembre, les acquisitions marocaines auprès de la France dépassent de loin celles de l’Algérie et celles de toute l’Afrique. Ces acquisitions, relève le quotidien, font du Maroc «un bon client pour l’industrie française de Défense malgré la crise diplomatique que traversent les deux pays». «Sur un total mondial de 59,2 milliards d’euros, le Maroc s’est taillé, sur la période 2009-2013, la part de 1,828 milliard d’euros, soit environ 3% », dévoile le ministère français de la Défense.
Sur les dix dernières années, le Maroc est le sixième client mondial de la France, relève Al Massae, en indiquant que les cinq premiers acheteurs sont par ordre décroissant l’Arabie Saoudite, l’Inde, le Brésil, les Emirats Arabes Unis et les Etats-Unis.
La préférence marocaine pour l’industrie militaire française s’expliquerait, d’après le quotidien, par le pari du royaume sur la technologie de pointe dont cette industrie jouit à l’échelle internationale, notamment en ce qui concerne l’aviation militaire et les frégates multi-missions. Pour rappel, le Maroc a acquis auprès de la France, en janvier dernier, la Frégate FREMM Mohammed VI, pour 450 millions d’euros. Armement: le royaume diversifie ses fournisseursLes Forces armées royales se sont équipées, ces dernières années, de matériels de diverses provenances. Selon le think tank suédois Sipri, les importations du Maroc se sont réparties comme suit sur la période 2009-2013: 35% pour les Etats-Unis, 30% pour la France, 18% pour les Pays-Bas et 11% pour la Chine. S’agissant des dépenses militaires (fonctionnement et investissement), elles s’élèveraient, toujours d’après l’institut suédois, à 4,064 milliards de dollars en 2013, soit environ 4% de son PIB, ce qui lui a valu d’être classé cinquième en Afrique après l’Algérie (10 milliards) et l’Angola (6 milliards de dollars), tout en restant très proche de l’Egypte et de l’Afrique du Sud.
Comparativement à l’Algérie, servie par la manne pétrolière, le Maroc se rattrape sur le registre de la diversité de ses fournisseurs mais, aussi et surtout, la qualité des armes acquises. Preuve en est l’acquisition ces dernières années, outre la FREMM, véritable fleuron de l’industrie militaire française, de 36 avions de chasse américains en 2007, un contrat de 2 milliards de dollars emporté par le F16 du géant américain Lockheed Martin.