Le mis en cause, âgé de 30 ans, utilisait, sous couvert d’un pseudonyme, un compte sur un réseau social pour faire la propagande de plusieurs groupes terroristes et exprimer un appui explicite à la diffusion de l’idéologie jihadiste et aux actions terroristes perpétrées dans des zones de conflit, ajoute la même source dans un communiqué.
L’analyse des dispositifs électroniques utilisés par le détenu pour accéder et publier sur les réseaux sociaux permettra aux enquêteurs de déterminer s’il s’agit d’un cas d’auto-radicalisation ou si le mis en cause maintenait des contacts avec une structure jihadiste plus vaste, a souligné le ministère, ajoutant que l’enquête permettra aussi de savoir si d’autres individus radicalisés vivant sur le territoire espagnol font partie de cette éventuelle organisation.
"La diffusion sur les réseaux sociaux des communiqués des dirigeants jihadistes ou des actions terroristes est d’une importance capitale dans la stratégie d’expansion de Daech ou de Jabhat Fatah Al-Sham, branche syrienne d’Al-Qaida, connue auparavant sous le nom de Jabhat Al-Nusra", a relevé le communiqué.
Le ministère a rappelé le rôle primordial que jouent Internet et les réseaux sociaux dans la diffusion de l’idéologie jihadiste et le recrutement en faveur des groupes terroristes, constituant la première étape du processus de radicalisation et conduisant, dans certains cas, les personnes radicalisées à rejoindre des groupes jihadistes à l’étranger ou à commettre des actions terroristes de façon autonome.
Depuis 2015, année durant laquelle l’alerte antiterroriste en Espagne est passée au niveau 4 (sur une échelle de 5), les forces de sécurité espagnoles ont arrêté 182 jihadistes présumés.