Le président égyptien déchu Mohamed Morsi a été "victime d’un coup d’Etat" bien qu’il ait été élu "démocratiquement" au terme d’une élection "honnête", a estimé dimanche Fathallah Arsalane, le porte-parole de l’association islamiste radicale Al Adl Wal, dans une déclaration à Le360.
"C’est un coup d’Etat réalisé sous la couverture d’une légitimité falsifiée. Il s’agit d’une comédie ridicule qui a embarrassé la communauté internationale", a-t-il affirmé. Et d'ajouter : "Comment expliquer cela si ce n’est un coup d’Etat . Ils (les militaires, ndlr) ont écarté le président, dissout l’assemblée de la Choura dont les 2/3 des membres sont issus des frères musulmans, procédé à des arrestations dans les milieux du président et fermé les chaînes de télévision d’information".
Bilan du PJD au pouvoir ? "Je ne sais pas"
A la question de savoir si les Frères musulmans ont commis des "erreurs" lors de l’exercice du pouvoir, ce dirigeant islamiste a reconnu qu’il y avait eu des erreurs, "mais tout le monde fait des erreurs ", a-t-il martelé en estimant que les Frères musulmans auraient dû "rester au pouvoir. C’est au peuple de les juger par la suite. Ils ont été victimes, selon lui, d’un complot". Quant au cas de l’expérience des islamistes marocains au pouvoir, Fathallah Arsalane a répondu : "je ne sais pas".