Elle fut particulièrement houleuse la réunion du Bureau politique de l’USFP en début de semaine.
Selon Assabah, dans son édition datée de ce vendredi 16 février, des dirigeants ittihadis, comme Younès Moujahid et Badia Radi, ont appelé à la publication d’un communiqué au ton ferme pour condamner les déclarations d’Abdelilah Benkirane lors du sixième congrès de la jeunesse du PJD.
Ces dirigeants, écrit le journal, ont considéré que les propos de Benkirane avaient porté atteinte aux autres partis de la coalition gouvernementale et même au PJD. Sans parler des allusions au physique de Driss Lachgar lui-même que Benkirane avait comparé aux lutteurs de Sumo avant de le qualifier de «Baltaji».
Selon Assabah, le Premier secrétaire de l’USFP a préféré calmer le jeu et les esprits en affirmant qu’il fallait plutôt œuvrer à assainir le climat au sein de la majorité pour dépasser ce genre de confrontations et pour aller de l’avant selon les engagements contenus dans le programme gouvernemental.
Toujours est-il qu’une partie des dirigeants du parti de la Rose, furieux, s’étaient demandé s’il ne s’agissait pas d’une répartition des rôles entre Benkirane et El Othmani dans ce sens que le premier est plus libre de dire tout haut ce que le second pense tout bas.
Car, pour les Ittihadis, le silence du chef du gouvernement est trop parlant, d’où la nécessité de lui demander de clarifier sa position quant aux sorties, de plus en plus acerbes, de son prédécesseur.
Et, justement en parlant de position, le communiqué qui a sanctionné la dernière réunion du secrétariat général du PJD n’a aucunement mentionné la crise suscitée par les propos de Benkirane à l’encontre du RNI et de l’USFP. Par contre, les islamistes ont exprimé leur fierté concernant la réussite du conclave de leur jeunesse. Et cela résume tout.