La vidéo d’un jihadiste d’origine marocaine menaçant de s’en prendre à la France et à la Belgique a alerté Paris et Bruxelles qui ont à leur tour mis en garde le Maroc contre le fléau terroriste, de plus en plus inquiétant. Libération rapporte que les médias belges ont identifié le belgo-marocain apparaissant sur la vidéo comme étant Redouane Hajaoui, 22 ans. L’homme, connu sous le nom d’Abou Khaled, avaiet rejoint les rangs du jihad en janvier 2014 et «est apparu dans la vidéo portant un sabre en compagnie d’autres jihadistes de Daech, proférant des menaces contre Paris et Bruxelles et tous ceux «qui parlent le français» et annonçant qu’il viendra avec «ses frères» pour «se venger» de ces deux pays européens en commettant «des attentats à la voiture piégée»», rapporte le journal. Un autre homme, apparaissant à ses côtés dans la vidéo, a été reconnu pour être Lotfi Aoumeur, un ancien ambulancier de la marine belge qui, selon la RTBF, citée par Libération, a été formé à la «lecture de cartes, au montage et à l’utilisation d'armes». Selon la même source, Lotfi Aoumeur avait tenté de regagner la Syrie, en 2014, avec sa femme et son enfant. Le périple s’était cependant arrêté «aux frontières de l’espace Schengen», est-il précisé.
Si Bruxelles et Paris sont en état d’alerte, le Maroc est aussi visé par les jihadistes. L’Institut espagnol de sécurité globale (Instituto de seguridad global) a ainsi averti le royaume des dangers qu’il encourait, suite aux «menaces proférées (…) par des jihadistes marocains dont le terroriste dénommé «Kokito Castillejos», soit Mohamed Hamadouch de son nom de baptême. Reprochant au Maroc d’avoir rejoint la coalition internationale contre Daech, les terroristes disent ainsi projeter de «s’attaquer à des personnalités marocaines et de perpétrer des attentats dans la capitale du Royaume, Rabat, à l’instar de ceux qui ont secoué en janvier dernier la capitale française, Paris, et ce en vue «d’installer la Khilafa», précise Libération, citant le rapport paru après la terrible mise à mort du pilote jordanien, mis en cage et brûlé vif. «Nos attaques sont à venir, inchallah, et il est inutile de vous rappeler ce que l’Espagne, le Kenya et la Tanzanie ont souffert pour que vous en tiriez les leçons », est-il encore spécifié dans ce rapport élaboré par José María Gil Garre et rendant compte de son entretien avec Mohamed Hamadouch. Un rapport inquiétant qui a mis les pays sur le qui-vive, des deux côtés de la méditerranée.