Chakib Akrouh, qui vient d’être identifié comme étant le kamikaze qui s’est fait exploser le 18 novembre lors de l’assaut policier donné à Saint-Denis, était bel et bien connu des services marocains. Répertorié pour son activisme en faveur de l’international jihadiste, et surtout pour avoir rallié la Syrie en 2013, Chakib Akrouh, Belge d’origine marocaine, faisait l’objet de mesures de recherche par les services marocains.
Avant de regagner la zone syrienne sous contrôle de Daech en 2013, l’intéressé, dont l’identité a été révélée hier par le procureur de la République française, François Molins, s’est rendu à Al Hoceïma au cours de l’été 2012, en compagnie de sa famille, dévoilent les sources de Le360.
Lors de son séjour marocain, dans la région d’Al Hoceïma, Chakib Akrouh, né le 27 août 1990 à Molenbeek en Belgique, s’était fait remarquer par son caractère introverti, précisent nos sources.
Lors de l’été 2013, alors que son père cherchait à prendre attache avec lui, dans le cadre d’un projet de mariage, l’intéressé se trouvait déjà dans la zone syro-irakienne qu’il avait rejointe à partir de la Belgique en transitant par la Turquie.
Le 13 novembre 2015, après avoir réussi à se rendre en France via la Belgique, il a participé aux attaques terroristes qui ont frappé plusieurs endroits de la capitale française, Paris.
L’enquête, diligentée depuis par les services français et belges, a démontré que, le soir des attentats du 13 novembre, Abdelhamid Abaaoud, chef du commando, s’était rendu aux abords du Bataclan après avoir participé aux fusillades aux terrasses de cafés parisiens.
Les images de vidéosurveillance ont montré qu’il était suivi par un homme dans le métro parisien: Chakib Akrouh, dont l’ADN a été retrouvée sur l’un des fusils d'assaut Kalachnikov découverts dans une voiture à Montreuil et qui a servi aux tueries des terrasses.
Après les attentats du 13 novembre, Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh se sont repliés vers Saint-Denis, précisément rue Corbillon où Hasna Aït Boulahcen tenait un loyer. Une information précieuse livrée par les services marocains à leurs homologues français a permis d’identifier le commando et de lancer l’assaut qui a conduit à sa neutralisation.