Un groupe de 12 membres du conseil national du PAM a lancé un appel dans lequel ils dénoncent le mal endémique qui ronge le parti à cause de la mauvaise gestion et des violations récurrentes des règlements.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 16 avril, que les signataires dudit «appel de la sagesse» imputent cette situation à l’obstination du secrétariat général à refuser la tenue de la moindre session du Conseil national et ce depuis le quatrième congrès national. La direction du parti, ajoutent-ils, a profité de la crise épidémiologique pour faire passer des décisions en catimini par la commission nationale des élections sans se référer au parlement du parti qui constitue, pourtant, une force de proposition réactive et efficace.
De ce fait, ces opposants accusent les membres du bureau politique du PAM de courir après des postes ministériels fictifs qui, disent-ils, n’existent que dans l’imaginaire du secrétaire général. Du coup, ils appellent à la réhabilitation du parti en tant qu’institution régie par des lois et des règlements tout en demandant aux sages et aux militants d’intervenir pour sauver ce qui reste à sauver. Ce faisant, les signataires de l’appel condamnent vivement toutes les formes de gestion qui ont outrepassé les règlements du parti, ses orientations et sa ligne politique.
Le quotidien Assabah rapporte que les 12 membres du conseil national dénoncent l’indifférence avec laquelle le secrétaire général et le bureau politique ont traité les démissions collectives de dizaines, voire de centaines de militants méritants. Ce faisant, ils expriment leur solidarité à tous les militants qui ont été victimes d’exclusion, de marginalisation et de révocation sans que la direction n’ait daigné se référer au Conseil national et à la commission d’éthique. Du coup, ils réclament l’annulation de toutes les décisions de la commission nationale des élections en matière de choix des candidats qui ne répondent pas aux critères de la représentation du parti et de la population.
Les signataires dudit «appel de la sagesse» appellent à la tenue d’une session extraordinaire du conseil national qui, précisent-ils, est considérée comme le plus haut organe décisionnel après le congrès. Ils réclament, en outre, la constitution d’une commission nationale pour superviser la structuration du bureau politique et entamer les préparatifs pour les prochaines échéances électorales.