Encore sonnée par l’affaire El Mhajri, la majorité cherche à remettre de l’ordre dans ses rangs. Cette affaire a clairement prouvé que les formations de la coalition gouvernementale avaient besoin de se retrouver pour tenter d’anticiper, voire prévenir, ce genre de situation, écrit le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 12 janvier.
C’est dans cet esprit, explique le quotidien, que les groupes parlementaires du RNI, du PAM et de l’Istiqlal à la première Chambre ont tenu, mardi, une réunion officielle pour discuter de l’action législative, du contrôle du gouvernement, ainsi que de l’évaluation des politiques publiques, insistant, au final, sur l’importance du bilan des trois partis au Parlement.
Suite aux décisions prises par son parti contre l’ancien président de la commission de l’Intérieur pour sa sortie à la fois surprenante et inexpliquée contre l’Exécutif, les trois formations se sont montrées déterminées à faire en sorte que ce genre de situation ne se répète plus.
Pour en revenir à cette réunion, le quotidien rapporte que les chefs des trois groupes parlementaires ont hautement salué l’implication des députés des trois partis dans l’enrichissement de l’action législative et le renforcement du système légal, tout en veillant à assurer les meilleurs conditions de travail au gouvernement pour qu'il puisse mettre en œuvre son programme, exécuter les stratégies sectorielle et mener les politiques publiques.
Mohamed Gheyat du RNI, Noureddine Modiane de l’Istiqlal et Ahmed Touizi du PAM ont, de même, appelé à maintenir les efforts pour relever la cadence du travail au sein du Parlement afin de parvenir à un bilan satisfaisant de l’action législative et du contrôle du gouvernement.
Les trois responsables n’ont pas manqué de rappeler les engagements de chacune des trois formations dûment inscrits dans la charte de la majorité. Ce faisant, les responsables des groupes parlementaires ont tenu particulièrement à insister sur le renforcement de la cohésion et de la solidarité de la majorité, sans faire trop attention aux «ennemis de la réussite», faisant sans doute allusion à l’opposition dans ses composantes de droite et de gauche.
Les partis de la majorité, estime le quotidien, sont aujourd’hui soumis à la pression à la fois de la rue et de l’opposition institutionnelle. La gestion contestée de certains dossiers et les sorties non calculées de certains membres du gouvernement lui ont notamment valu, au Parlement, une flopée de questions orales et écrites auxquelles les ministres sont tenus de répondre.