Certains groupes parlementaires à la Chambre des représentants ont suspendu leurs réunions en raison du désordre et des luttes causées par certains députés qui se disputaient des places à la commission de l’Intérieur.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 22 octobre, que le groupe du PAM n’a pas pu trancher la question de la nomination des députés qui vont le représenter à la commission de l’Intérieur. Et pour cause, le nombre des postulants dépassait de loin celui des dix députés requis. Malgré les multiples tentatives de son président, Ahmed Touizi, certains députés ont refusé de se désister, comme l’a fait le vétéran Ahmed Breija et quelques autres.
Les observateurs ne comprennent pas cet engouement, sachant qu’il existe d’autres commissions plus importantes en matière législative. Mais il est clair que les députés qui président des communes cherchent à se rapprocher du ministre de tutelle en l’occurrence celui de l’Intérieur. Sauf que certains d’entre eux ignorent que la présence est obligatoire dans les travaux de toutes les commissions permanentes.
Le quotidien Assabah rapporte que tout député qui a été empêché, pour une raison ou une autre, de participer aux travaux d’une commission doit fournir des explications à son président avant le début de la réunion. L’expérience a d’ailleurs montré que les députés qui se bousculent pour siéger dans les commissions sont souvent ceux-là mêmes qui battent les records d’absence. Il faut rappeler que les commissions permanentes sont considérées comme les organes essentiels du fonctionnement du travail parlementaire.
Ce sont, en effet, ces structures qui discutent les différentes questions, amendent et votent les projets ainsi que les propositions de projets avant qu’elles ne soient débattues en séance publique au Parlement.
Outre leurs prérogatives législatives, elles jouent un rôle de contrôle de l'activité gouvernementale. Les attributions confiées aux commissions permanentes ainsi que les procédures adoptées dans le domaine législatif sont règlementées conformément aux dispositions de la Constitution de 2011 et les règlements intérieurs des deux chambres.