Le maire PJDiste de Casablanca, Abdelaziz El Omari, refuse de communiquer sur la question. Ce qui n’empêche pas les conseillers de la ville, y compris ceux de la majorité, d’insister pour connaître les émoluments, les attributions et les pouvoirs des directeurs des SDL. Ainsi, affirme le quotidien Assabah dans son édition du lundi 19 février, les conseillers ont tenté d'obtenir des réponses en interpellant directement le maire, lors du dernier Conseil de la ville. Mais Abdelaziz El Omari se mure dans un silence intrigant dès qu’il est question de ces sociétés de développement local.
Le journal, qui cite des conseillers, dont des conseillers du PJD, avance que cinq des sept directeurs des SDL toucheraient des indemnités mensuelles atteignant 80.000 dirhams, tout en profitant d’une flotte de cinq voitures de luxe et d'un logement de fonction, une villa en l'occurrence. Ainsi, ajoute le quotidien, ces directeurs jouissent d’un statut similaire à celui des ministres, au sein de la commune urbaine de Casablanca.
Bien plus, affirme le journal, les directeurs des SDL s’appuient totalement, pour la réalisation des projets qui leur sont confiés, sur les ingénieurs relevant de la commune. Ils peuvent même, quand ils l’estiment nécessaire, recourir à des cabinets d’études pour des prestations également prises en charge par le Conseil de la ville. De plus, les directeurs des SDL font appel à des compétences extérieures au staff administratif de la commune. En effet, note Assabah, ils ont fait appel à pas moins de 120 cadres permanents, dont certains retraités de la commune, alors que le staff administratif relevant du Conseil de la ville compte pas moins de 1.400 fonctionnaires, dont nombreux passent leurs journées à se tourner les pouces.
En outre, conclut le journal qui cite ses sources, les directeurs des SDL n'hésiteraient pas à engager des proches des responsables du Conseil de la ville.