«Je vous appelle à travers ce sommet à élaborer des amendements pour la réforme de ce Code et à inclure vos propositions sous la forme d’un Livre blanc que vous devrez remettre d’ici le mois de juin au bureau politique du RNI pour sa validation», a déclaré Aziz Akhannouch sous les applaudissements nourris d’environ 1.600 participantes venues de toutes les régions du Royaume ainsi que de la 13e région, celle des Marocaines du monde.
Ce 2ème sommet, auquel ont également participé des personnalités étrangères, avait pour thème «La femme au cœur du défi du développement: acquis, défis, expériences partagées». Aziz Akhannouch a notamment insisté sur le rôle que joue le référentiel islamique pour parvenir à un consensus autour de la réforme du Code de la famille, sachant que le roi Mohammed VI est le commandeur des croyants.
Le président du RNI a également évoqué les avancées et les réalisations acquises au profit de la femme durant les 20 dernières années, citant le Code de la famille de 2004, la Constitution de 2011, la loi relative à la lutte contre les violences de 2018, la loi sur la parité de 2017, la scolarisation des filles, l’accès aux femmes aux postes de décisions ainsi qu’une série de programmes à l’image de l’INDH.
Pour étayer ses assertions, le patron du RNI a indiqué que son parti a réussi à faire élire, le 8 septembre 2021, quelque 2.200 femmes conseillères municipales. «Le RNI compte aussi 18 présidentes de Conseil municipal, deux présidentes de région, quatre conseillères parlementaires et 17 députées», a-t-il affirmé, avant d’assurer que son gouvernement agira durant son mandat «pour un Maroc de progrès et de dignité».
Pour sa part, Amina Benkhadra, présidente de la Fédération nationale des femmes RNIstes, a insisté sur l’évolution des droits de la femme au Maroc, surtout en matière de scolarisation et d’emploi. Soutenant, à l’instar d’Akhannouch, la réforme du Code de la famille, elle a regretté que les femmes rencontrent encore des entraves lorsqu’il est question de parité et d’emploi. «Les femmes ne sont présentes dans le monde du travail qu’à environ 25% alors qu’elles sont 50% au niveau mondial et elles ne sont que 15% à occuper de hauts postes de responsabilité», a-t-elle dit.
Selon les organisateurs, le 2ème sommet de la femme RNIste va dresser un bilan «des acquis et réalisations, identifier les défis qui persistent encore et proposer des plans d’action qui permettront de surmonter les obstacles qui se dressent devant la femme et qui l’empêchent d’avoir son autonomie, l’égalité et la parité totales et complètes».
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Le développement économique et social de tout pays, a-t-on souligné, «est tributaire entre autres, de l’utilisation rationnelle de son capital humain, et la contribution de la femme, représentant la moitié de ce capital, est par conséquent crucial».
Le congrès des femmes du RNI a par ailleurs vu la participation de plusieurs membres du bureau politique comme Anis Birou, Mohamed Boussaid, Fatima-Zahra Ammor, Mustapha Baitas, Nabila Rmili, mairesse de Casablanca.
Etaient également présentes Aissata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, qui a salué l’avancée du Maroc en matière des droits de la femme, Amina Bouayach présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), et Walburga Lerchenfeld, vice-présidente de l’Organisation des femmes du Parti populaire européen.
Ndaye Dieng, vice-présidente de la Fondation de la Confédération africaine pour la paix à Genève, et Echata Mohamed Ali, sénatrice du parti Convention pour le renouveau des Comores (CRC), ont également pris part à cette rencontre.