«Le gouvernement ne peut conserver à son compte le blocage des régimes de retraite et ne peut, quelle quel soit le prix politique que cela puisse coûter, laisser comme héritage ce dossier (au prochain gouvernement, Ndlr) et refuser le dialogue constructif à son égard», a affirmé en substance le chef de l’Exécutif.
En clair, Aziz Akhannouch a fait part de sa ferme volonté de s’attaquer à cet épineux dossier avant que l’irréparable n’arrive, c’est-à-dire une faillite systémique des caisses de retraite (publiques et privées), si aucune solution n’est trouvée rapidement avec les partenaires sociaux, les syndicats et le gouvernement.
Aziz Akhannouch a, en outre, insisté sur l’importance d’un dialogue social institutionnalisé dont il faut «développer le contenu», en accordant «une priorité à la rationalité et à l’objectivité». Il faut aussi, a-t-il indiqué, «privilégier l’intérêt général sur les intérêts égoïstes, sachant que le dialogue est le seul et unique moyen» d’avancer.
Lire aussi : Le CESE préconise l'accélération de la réforme des retraites
Lors de cette sixième édition du Forum parlementaire sur la justice sociale, le chef de l’Exécutif a annoncé qu’il se réunira jeudi 24 février avec les syndicats nationaux dans le cadre du dialogue social. Il faut signaler que le besoin d’institutionnaliser le dialogue social a été largement évoqué par les participants, dont une délégation parlementaire africaine de la CEDEAO.
Le colloque, organisé par la Chambre des conseillers, a vu la participation également des représentants des syndicats nationaux et des partis politiques de diverses tendances, ainsi que des délégués de plusieurs ONG et organismes internationaux.
La rencontre a été aussi rehaussée par la participation du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami -qui a donné lecture d’un avis de cette instance sur le dialogue social- et la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Amina Bouayach.