Une délégation officielle conduite par le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, et le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, a procédé vendredi à Salé, à l'inauguration des locaux du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ). La mise en place de ce Bureau vient en exécution des Hautes Instructions royales dans le cadre du renforcement de la bonne gouvernance sécuritaire, conformément aux nouvelles dispositions de la Constitution qui consacrent les principes de la démocratie et de l'Etat de droit. A cet effet, l'impératif de consolidation et d'adaptation de l'arsenal juridique face aux mutations profondes des défis sécuritaires a mené à l'adoption, en 2011, de la loi 35.11 conférant la qualité de police judiciaire au Directeur général de la surveillance du territoire et aux responsables de cette Direction générale. Dans ce sens, le BCIJ, relevant de la DGST, sera chargé de traiter, sous la supervision du ministère public, les crimes et délits prévus par l'article 108 du Code de procédure pénale, notamment banditisme, trafic de stupéfiants, trafic d'armes et d'explosifs, terrorisme, atteinte à la sûreté de l'Etat, falsification de la monnaie.
S'exprimant à cette occasion, M. Hassad a mis en avant les fondamentaux de l'approche marocaine d'avant-garde en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, soulignant que cette nouvelle structure vient renforcer les efforts consentis par le Maroc pour faire face à toutes les formes notamment d'extrémisme et de trafic d'armes et de stupéfiants. Cette nouvelle structure est le fruit d'une coopération entre les départements de l'Intérieur et de la Justice, dans le cadre d'une approche participative englobant plusieurs services de sécurité et de la magistrature, a ajouté M. Hassad lors de cette cérémonie à laquelle ont pris part notamment Charki Drais, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, le Général de corps d'armée, Hosni Benslimane, Commandant la Gendarmerie Royale, Mahjoub El Hiba, délégué interministériel des Droits de l'Homme et Mohamed Sebbar, secrétaire général du Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH), ainsi que d'autres personnalités. Pour sa part, M. Ramid s'est félicité de la création de ce Bureau qui traduit la volonté du Maroc d'assurer la sécurité et la stabilité aux citoyens, mettant en avant les avancées réalisées par le royaume en matière de droits humains. Le Maroc est désormais un modèle pour la région, a assuré le ministre, saluant les efforts des services de sécurité à l'échelle nationale, régionale et internationale.
Abondant dans le même sens, le Directeur général de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif Hammouchi , a souligné que la création de ce Bureau consacre l'approche participative adoptée par le Maroc en matière de lutte contre toutes formes de criminalité dans le respect de la loi. La création de cette nouvelle structure, qui intervient dans une conjoncture marquée par la recrudescence des actes terroristes à travers le monde, émane du souci permanent du royaume de restructurer et de mettre à niveau ses institutions sécuritaires dans le cadre d'une approche garantissant en même temps le respect des droits et de la quiétude des citoyens, a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Préfet de police, Directeur du BCIJ, Abdelhak Khiame, a souligné que conformément à l'article 108 du Code de procédure pénale, ce Bureau mènera ses investigations sur l'ensemble du territoire national sous la supervision du parquet général. Cette nouvelle structure comprend l'élite des services de police ayant suivi une formation de qualité en matière juridique et professionnelle, a-t-il précisé, ajoutant que le Bureau est doté d'une logistique technique et technologique de pointe.
Doté de ressources humaines confirmées et hautement qualifiées, ayant suivi des cycles de formation de pointe dans divers domaines (technique, juridique, droits de l'homme...), ce Bureau consacre l'expertise marocaine dans la lutte contre les phénomènes de la criminalité. Logé dans une infrastructure sécuritaire de nouvelle génération, le personnel du BCIJ disposera des moyens requis pour mener à bien sa mission, lui permettant de capitaliser sur ses acquis et professionnalisme. Le BCIJ est appelé à répondre à des défis sécuritaires nombreux et en constante évolution. Il s'insère parfaitement dans l'architecture sécuritaire nationale qui mène sa mission citoyenne, de préservation de la quiétude des individus et des groupes, avec dévouement et abnégation.