128.000 enseignants exercent dans le secteur de l’enseignement primaire. Parmi eux, seuls 60.000 sont formés en arabe et en français, alors que le reste ne pratique qu’une seule langue. Sur ce registre, le ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle a lancé un recensement pour déterminer le nombre exact des enseignants qui maîtrisent cette langue. Le français devra être en effet la première langue étrangère enseignée, d’après les recommandations du Conseil supérieur de l’enseignement et de la recherche scientifique dans sa stratégie 2015-2030.
Dans un entretien accordé au quotidien “Assabah” dans son édition de ce lundi 23 novembre, le ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar a annoncé que son département œuvre pour lancer l’expérience de «l’enseignant spécialisé», mettre à profit les compétences qui existent dans le secteur et trouver des pistes pour soutenir l’apprentissage des langues.
S’agissant de la formation continue, le ministre a fait savoir que son département «gère un lourd héritage de dysfonctionnements, notamment des recrutements sans formation ou avec des formations non utiles et faibles». Et de préciser que des mesures sont prises dans ce sens, en commençant par la réforme du contenu de la formation, la séparation entre la formation et l’embauche, indiquant que des secteurs constituent des horizons pour les nouveaux lauréats comme le secteur privé ou encore l’exercice dans les pays du Golfe où la demande pour les enseignants marocains est en augmentation.
A propos des élèves des centres pédagogiques régionaux qui organisent des sit-in de protestation, le ministre a fait savoir que ces élèves avaient accepté les nouvelles conditions en signant des procès-verbaux avant d’accéder à ces centres des métiers de l’enseignement.