Sur les quatre ministres révoqués par le souverain ce mardi 24 octobre, deux sont issus du PPS (Parti du progrès et du socialisme). Autant dire que cette formation est aujourd’hui dans la tourmente. Le ministre de l'Habitat, Mohamed Nabil Benabdallah se trouvait en visite à Londres quand il a appris sa révocation. "Oui, il a été informé alors qu'il était en mission à Londres", a confirmé une source proche du PPS. Le roi Mohammed VI a également sanctionné un autre ministre PPS: El Houcine Louardi, en charge de la Santé sous le gouvernement d’Abdelilah Benkirane et qui occupait le même poste jusqu’à aujourd’hui dans l’Exécutif de Saâd-Eddine El Othmani. On lui reproche le retard pris dans la construction de l'hôpital d'oncologie d'Al Hoceima. A noter que les sanctions royales ont aussi concerné un ancien ministre PPS, à savoir Mohamed Amine Sbihi, en charge de la Culture dans le gouvernement Benkirane.
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Le limogeage de deux membres du PPS, et non des moindres, a créé un séisme au sein du parti du Livre, a appris le360. Plusieurs militants se sont refusés à commenter la décision royale. Ont également remerciés, Mohamed Hassad, actuel ministre de l'Éducation nationale, qui occupait auparavant le poste de ministre de l'Intérieur (en 2015 quand les chantiers d'Al Hoceima avaient été lancés par le souverain) et Larbi Bencheikh, secrétaire d'État à la Formation professionnelle, qui dirigeait ce même secteur entre 2015 et 2016. Le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, reste silencieux pour le moment.
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Les sanctions royales ont aussi touché le directeur général de l'Office national de l'eau et de l'électricité (ONEE), un département qui n'a pas réussi à réaliser à temps les projets d'eau potable dans la ville méditerranéenne dans le cadre du programme Al Hoceima "Manarate Al Moutawassit". Lancé par le roi Mohammed VI, ce projet a connu de nombreux dysfonctionnements avec, pour résultat, sept mois de protestations de la population locale.