Dans son discours inaugural prononcé devant quelque 1.200 congressistes réunis au Complexe de Bouznika, Nabil Benabdallah n’a à aucun moment évoqué sa candidature, axant une partie de son intervention sur les actions du gouvernement, jugées insuffisantes face à la cherté de la vie. Ce 11ème congrès se tient du 11 au 13 novembre 2022 sous le thème «L’alternative démocratique progressiste».
Benabdallah a appelé à cette occasion à «une vraie école publique, à un vrai hôpital public, à l'accélération de l'investissement et à la réduction de la pauvreté». Le passage de son allocution sur le gouvernement n’était pas tendre alors que le patron du PPS présentait son rapport politique depuis la tribune, face à Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement, qui était assis au premier rang des chefs de parti politique invités à cette occasion.
«C’est insuffisant, les actions que vous menez. Nous avons proposé en vain des initiatives pour atténuer les difficultés», a-t-il martelé avant de lancer à Akhannouch: «Nous voulons que vous réussissiez à la tête de cet exécutif car votre réussite sera la nôtre.»
Outre Akhannouch, le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, était présent aux côtés des leaders de l’opposition, notamment Mohand Laenser du Mouvement populaire (MP), Driss Lachgar de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Abdelilah Benkirane du Parti de la justice et du développement (PJD) et Nabila Mounib du Parti socialiste unifié (PSU). Seul le patron du Parti authenticité et modernité (PAM), l’autre composante de la majorité, était absent de ce rendez-vous sans aucune autre représentativité du parti du Tracteur. On dit qu'Abdellatif Ouahbi était retenu à Genève pour une conférence sur les droits de l’homme.
Il y avait en outre parmi les invités de marque le président de la Chambre des conseillers, Enaam Miyara, par ailleurs secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), et le chef de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik.
Avant de plaider la cause de l’intégrité territoriale du Royaume en faisant endosser la responsabilité du conflit au voisin algérien, Benabdallah n’a pas omis de revenir aux élections du 8 septembre 2021, affirmant que les scrutins ont été entachés par certaines «pratiques que l’on croyait révolues». Le SG sortant du PPS s’est arrêté longuement sur la nécessité de consolider le processus démocratique: «Le développement économique et humain passe par l’ancrage de la démocratie», a-t-il estimé.
Il a conclu en exprimant le ferme soutien du Maroc et du PPS à la cause palestinienne, renouvelant l’appel de son parti à la création d’un Etat palestinien avec Al Qods comme capitale. Un représentant du Fath, mouvement de libération de la Palestine, a rendu un hommage au roi Mohammed VI et au Maroc pour leur ferme appui constant et indéfectible au peuple palestinien.