Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a subi cette semaine des pressions au Parlement mais a réussi à les surmonter en maintenant intact son groupe à la Chambre des représentants, a déclaré vendredi Nabil Benabdellah dans un entretien à Le360. "Contrairement à ce qui a été écrit, notre parti n’a pas perdu son groupe", a assuré le secrétaire général du PPS et ministre de l’Habitat. Ce dernier faisait notamment référence à la polémique qui avait marqué mardi les débats avant l’adoption du règlement intérieur de la Chambre des députés.
Notre groupe continue d'exister
Pour rappel, un différend avait surgi entre le PJD et son ancien allié l’Istiqlal sur le seuil toléré pour la formation d’un groupe parlementaire. Soutenu par le PJD, le PPS a voulu ramener ce seuil à 18 au lieu de 20 députés comme exigé par l’Istiqlal et le MP de Mohand Laenser, ministre de l'Intérieur. "Notre groupe est maintenu car il y a une décision du Conseil constitutionnel qui nous a conforté dans le fait que notre groupe qui est constitué de 18 députés plus de deux députés apparentés avec l’accord de leur parti est valable", explique Nabil Benabdellah.
"Donc, le groupe constitué continue d’exister. Nous considérons que la politique est d’abord des principes et une éthique en disant clairement malheureusement que ni la politique ni l’éthique n’ont été respectées", lors de ce débat parlementaire animé pourtant par des alliés, a-t-il souligné. Une autre source au PPS a révélé vendredi au Le360 que dans un premier temps, l’Istiqlal et le MP avaient pourtant accepté, aux termes d’un accord dûment signé par eux, que le "nombre minimum pour la composition d’un groupe parlementaire serait dorénavant de 18 députés à la place de 20". Ce volte-face a frustré le PPS. "Nous avons défendu la nécessité de préserver le pluralisme et la diversité", soutient le secrétaire général de l’ancien parti communiste.