Benchemmass: «Le 20 Février a été créé par un parti clandestin»

Le360

Le président du Conseil national du PAM, Hakim Benchemmass, a lancé de graves accusations en affirmant qu'une "main étrangère occulte" était "derrière la création" du mouvement contestataire du 20 Février.

Le 14/01/2016 à 12h02

"Je ne suis pas un partisan de la théorie du complot, mais je peux dire et cela se confirmera sous peu que le 20 Février a été créé par un parti clandestin qui recevait ses ordres de l'étranger", a affirmé Benchemmass par ailleurs président de la Chambre des conseillers lors d'un débat politique organisé mercredi soir à Salé par la Fondation Fkih Tétouani pour la science et la littérature.

"Ce parti clandestin était composé d'hommes politiques, d'hommes d'affaires et même de journalistes", a-t-il estimé. Cette surprenante déclaration intervient comme une réponse aux attaques subies par le parti du Tracteur notamment à travers des slogans hostiles qui avaient été scandés par les manifestants à l'époque et contre les critiques répétées du PJD.

Les critiques n’ont pas épargné non plus le parti islamiste. Le numéro trois du PAM a accusé ainsi son leader Abdelilah Benkirane de livrer une "guerre implacable" contre sa formation. "Nous allons gagner les élections législatives de 2016 et nous nous sommes déjà engagés dans cette bataille".

Dans son intervention, Benchemmass, ignorant superbement le droit de réserve que lui impose son statut de président de la Chambre des conseillers, a qualifié de "jeudi noir", la dispersion jugée violente des enseignants stagiaires par la police la semaine dernière. "Ce n'est pas normal que les manifestants soient dispersés brutalement". Pour ce dirigeant PAMiste, "c'est l'absence de canaux de communication entre l'Exécutif et la société qui est à l'origine de troubles sociaux".

Au sujet du prochain congrès de son parti, il a émis le souhait que ce soit une "femme qui puisse succéder" à Mustapha Bakkouky. Hakim Benchemmass a en outre confirmé que deux candidats se sont manifestés pour le moment pour prendre la relève, assurant qu'il ne se portera pas candidat. «Il s'agit, a-t-il dit, de d'Ilyas El Omari et d'Ahmed Akhchichen».

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/01/2016 à 12h02