"La profession est minée par des lobbies qui écrasent les petits pharmaciens", ont martelé plusieurs orateurs devant le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane resté ébahi comme nous l’avons constaté sur place. Benkirane qui présidait une réunion de cette structure parallèle au PJD (Parti de la justice et du développement), a promis à l'assistance d'étudier leurs doléances, après les avoir invités à s'impliquer davantage dans la vie politique. "Il ne faut pas céder face aux spéculateurs, aux vendeurs des illusions. Votre métier ne consiste pas uniquement à vendre des médicaments, vous avez aussi une responsabilité politique à assumer", a dit Benkirane.
Le chef du gouvernement et par ailleurs secrétaire général du PJD, n'a pas raté l'occasion pour formuler des critiques acerbes aux dirigeants de l'USFP (Union socialiste des forces populaires) et au PI (parti de l’Istiqlal), "Les principes que véhiculaient certains leaders, se sont évaporés. Un parti qui militait pour des principes nobles, s'est transformé en des frontistes qui n'ont plus d'idéologie. Leurs comportements sont surprenants. Ils s'accaparent des biens sans sourciller ", a déclaré Benkirane.
Les pharmaciens se sont, pour leur part, plaints du fait que leur profession est confrontée à de multiples problèmes, notamment les conséquences liées aux conventions que signent des organismes publics et les offices, avec de grandes pharmacies à leur détriment. Ils ont également déploré la prolifération de la vente illégale des médicaments surtout dans les souks ainsi que le transfert de la commercialisation des produits vétérinaires et de la parapharmacie respectivement aux vétérinaires et au secteur privé.