"Je confirme ma décision de normaliser mes liens avec des ministres du PJD", a affirmé Abdelilah Benkirane dans une déclaration pour Le360 sans donner de détails. Mais, dans un fac-similé d’une brève lettre manuscrite, l'ancien chef du gouvernement indique avoir changé de position, suite à une intervention d'Abderrahim Chikhi, président du Mouvement unicité et réforme -MUR, bras idéologique du PJD-, et d'Azzedine Taoufik, membre du MUR et célèbre prédicateur à Casablanca.
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Dans ce message, Benkirane passe presque sous silence le gel de son adhésion, qu'il avait annoncée le 11 mars 2021, au parti dont il est le principal fondateur, affirmant, de manière laconique, que le reste "est inchangé". Selon son entourage, l’ex-secrétaire général "maintient toujours le gel de son adhésion au parti".
Pour rappel Benkirane avait mis à exécution sa menace de claquer la porte du PJD après l’adoption, le jeudi 11 mars dernier, en Conseil de gouvernement, du projet de loi sur l’usage légal du cannabis.
Benkirane avait affirmé en outre avoir décidé de mettre un terme à ses relations avec des ministres du PJD. En plus de Saâd Eddine El Othmani, il s’agissait de Mustafa Ramid, ministre d’Etat en charge des Droits de l’homme, d’Aziz Rabbah, ministre de l’Energie et des Mines, de Mohamed Amekraz, ministre de l'Emploi et de Lahcen Daoudi, ancien ministre des Affaires générales.
Son message de ce jeudi 18 mars à mis fin à cette brouille, une réconciliation qui intervient 48 heures avant la tenue d’une session extraordinaire du Conseil national, le parlement du PJD, prévue les 20 et 21 mars à Rabat. Une session qui se déroulera sur fond de graves tensions internes.
