«Je ne peux pas»: telle a été la réponse faite par le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, au SG du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, qui joue le lourd rôle de médiateur pour une solution susceptible de permettre la participation de l’USFP au futur gouvernement, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro de ce mardi 24 janvier. Citée par Al Ahdath, une source proche du chef de gouvernement désigné affirme que "Benkirane a définitivement fermé la porte à la participation de l’USFP au gouvernement, notamment après que le parti de Driss Lachgar a remporté le poste de président de la première Chambre du parlement avec l’élection de Habib El Malki, et ce grâce à des partis qui ne partagent pas les positions du PJD". Et d’ajouter que le chef du gouvernement s’est même refusé à lui accorder ne serait-ce qu'un seul poste ministériel. Benkirane, qui n'entend pas, toujours selon les sources d'Al Ahdath, «accepter davantage de compromis», a affirmé qu'il ne pouvait prendre le risque de perdre la confiance de l’opinion publique et de nuire, ce faisant, à la crédibilité du gouvernement et des décisions qu'il aura à prendre, d’autant qu’il existe une opposition silencieuse au sein du parti. Le chef de gouvernement désigné aurait, selon les mêmes sources, exprimé sa disposition à quitter le poste de chef de gouvernement, «sans trop de bruit, estimant qu’il a déjà fait trop de concessions à Akhannouch &co», indique le journal.
Par Mustapha Nouri
Le 24/01/2017 à 01h02
