Les déséquilibres démographiques ont impacté négativement le régime de la retraite. L’augmentation de l'espérance de vie dans les pays de l’OCDE, par exemple, a poussé ces derniers à adopter des mesures similaires à celles prises par le Maroc, souligne le quotidien arabophone Assabah dans son numéro du lundi 7 décembre. Le prolongement de la durée de vie, le vieillissement de la population, la raréfaction des postes d’emploi: autant de phénomènes qui ont en effet poussé plusieurs pays avancés à opter pour l’allongement de l’âge limite de départ à la retraite. Le Maroc, qui a vécu au rythme de débats opposant les adeptes d'un départ à la retraite à 65 ans à ceux préférant arrêter la barre des départs à 63 ans, n'a pas manqué , de même, de soulever la question. Et Assabah de souligner, à ce propos, que le gouvernement de Abdelilah Benkirane, qui vient de boucler sa proposition sur la réforme de la Caisse marocaine des retraites (CMR), a choisi d'opter pour un départ à la retraite à l’âge de 63 ans. Le journal précise que le gouvernement a décidé de l’ajout progressif de ces trois années sur une durée de six ans, soit six mois pour chaque année. Et de rappeler que "l’espérance de vie des Marocains, selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ne dépasse pas les 71 ans, une moyenne inférieure à celle enregistrée dans les autres pays du Maghreb". Ceci dit, ajoute le journal, le problème des retraites au Maroc est structurel. La vieillesse va dans un sens progressif, ce qui augure d’un déséquilibre à moyen et long termes. Chateaubriand ne disait-il pas que «La vieillesse est un naufrage»?
Par Mustapha Nouri
Le 06/12/2015 à 23h32
