Abdelilah Benkirane a réagi aux reproches d'activistes de la Chabiba ittihadia, qui ont tenté de l'empêcher d'accèder au siège de l'USFP à Rabat où il a été invité dans le cadre des débats ramadanesques organisés par un think tank du parti socialiste. A la question de savoir s'il était prêt à présenter des "excuses" pour l'assassinat en 1975 du leader socialiste Omar Benjelloun, le chef du PJD a précisé qu'il n'avait à ce sujet aucun reproche particulier à se faire, sachant qu'il n'est concerné ni de près ni de loin par cet acte odieux.
"Je ne suis pas responsable de cet assassinat. Pourquoi devrais-je alors me repentir?", a rétorqué le chef du PJD, en précisant condamner cet acte ignoble avec la dernière énergie.
"Je suis contre le fait qu’on porte atteinte à la vie de quiconque. Je n’ai rien commis pour présenter des excuses, mais je condamne cet acte ignoble", a-t-il clarifié, en rappelant les relations de camaraderie qui le liaient à des dirigeants socialistes avant même d'intégrer la Chabiba islamiya.
«Avant d’être membre de la Chabiba islamiste, j’ai milité au sein de la Chabiba ittihadia. J’avais comme ami Mohamed Sassi avant 1976 et j’ai rencontré Abderrahim Boouabid avant l’assassinat de Benjelloun en 1975", a-t-il encore précisé.
Concernant le sit-in organisé à son encontre devant l'ancien siège de l'USFP, côté boulevard de France à Rabat-Agdal, Benkirane a indiqué que les jeunes socialistes protestataires avaient le droit de manifester et que s'il n'était pas invité par l'actuelle direction de l'USFP, il n'aurait pas été présent ce samedi soir.