Abdelillah Benkirane a appelé les membres du gouvernement à rester mobilisés en permanence derrière le roi Mohammed VI pour défendre l’intégrité territoriale et contrer les nombreuses manœuvres des ennemis de la nation. Le chef de l’Exécutif qui intervenait, jeudi, au début du Conseil du gouvernement, a mis en garde contre ces ennemis du Maroc qui œuvrent pour diviser le pays et le séparer de ses provinces sahariennes, mettant en péril l’intégrité et la stabilité du pays, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du 23 et 24 avril.
Le Chef du gouvernement a souligné à cette occasion que la position du Maroc concernant sa première cause nationale est claire et empreinte de franchise. Il a rappelé que le Maroc a été lésé durant plus de quatre décennies lorsque ses fils issus des provinces du sud ont été enlevés et injustement conduits vers l'Algérie où a été formée la prétendue république du Polisario. Par la suite, ce mouvement séparatiste a déclaré une guerre injuste contre le Maroc pour des raisons idéologiques liées à l’existence de deux camps marquant à l'époque la scène internationale.
Le Maroc, assure-t-il ne peut être otage d’un secrétaire général des Nations Unies qui vient de faire montre d’une attitude partiale flagrante et inacceptable. Le Maroc, au demeurant membre prônant la paix au sein des Nations Unies et dans le monde et collaborant avec tout son potentiel dans la préservation de la paix mondiale et la lutte contre le terrorisme, constate aujourd’hui, à travers le discours royal prononcé devant les membres du CCG, que «les limites ont été dépassées à son égard».
Le Maroc a géré cette étape grâce aux énormes sacrifices consentis par ses fils dans l’ensemble des régions, y compris dans ses provinces du Sud dont les habitants gardent dans le sang les gènes de l’allégeance prêtée par leurs ancêtres, depuis des siècles, aux rois qui se sont succédé sur le trône du Maroc.
Le Chef du gouvernement qui est revenu sur l’historique de ce conflit depuis la colonisation espagnole a assuré que le Maroc a toujours préconisé la voie de la patience et évité toute escalade qui aurait pu conduire à une éventuelle guerre avec nos voisins algériens. Au lieu de cela, il est entré, suite au cessez-le-feu, dans un processus coûteux sur le plan matériel et moral, suivant, en dépit de tout, la voie onusienne dans la recherche d’une solution consensuelle tout en faisant un maximum de concessions.
Le Chef du gouvernement rappelle, par ailleurs, que le roi a exprimé dans son discours devant le sommet Maroc-Pays du CCG «la position de tous les Marocains qui ne tolèrent aucun dépassement à leur endroit». Aujourd'hui, conclut-il, le gouvernement et le chef du gouvernement «constituent un bloc uni autour de SM le roi qu'il s'agisse de défendre nos provinces du sud, réaffirmer notre position sur le terrorisme ou de faire face aux tentatives tendancieuses visant à donner une image erronée de notre sainte religion».