Benkirane: «On ne peut entrer en conflit avec le roi»

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Revue de presseKiosque360. La relation entre le roi Mohammed VI et le chef de gouvernement est revenue au devant de la scène dans les discours de Benkirane. Il a affirmé que son parti serait prêt à quitter le gouvernement plutôt que de contrarier l'institution monarchique.

Le 16/03/2015 à 08h23

Plusieurs quotidiens parus ce lundi 16 mars se font l’écho de la dernière sortie du chef de gouvernement Abdelilah Benkirane devant les lauréats de l’université Harvard à Rabat, dont l'enregistrement intégral avait été relayé par Le360. Ainsi, Akhbar Al Yaoum écrit que Benkirane a assuré qu’il cherche toujours à avoir des relations de confiance avec le palais. «Tout conflit avec l’institution monarchique serait fatal pour les Marocains», a dit Benkirane, à en croire la publication.

Devant une assistance marquée par la présence du cousin du roi, le prince Moulay Ismail, le chef de gouvernement a affirmé que la plus importante décision que le souverain a prise lors du printemps arabe était de reconnaitre les résultats «réels» des élections du 25 novembre 2011. Dans le même sillage, Al Akhbar rapporte que Benkirane a passé en revue l’expérience marocaine qui a réussi à contenir la vague des protestations. «Le Maroc est resté isolé par rapport aux autres pays arabes et a fait valoir son intelligence dans la gestion du pouvoir», a-t-il relevé. Quant à Al Massae, il indique que Benkirane n’a pas hésité à se baser sur le référentiel religieux pour expliquer sa position vis-à-vis de l’institution royale, tout en soulignant que sa relation avec le roi entre dans le cadre de «facilité et non difficulté, obéissance et non contestation …. et nous avons obéi à SM le roi».

Il parait qu'à travers un tel discours politique, Benkirane cherche à faire d'une pierre deux coups. D’abord, il vise à rassurer quant aux capacités du parti de la lampe de composer et collaborer avec la monarchie et en second lieu, à faire tomber le masque sur le PAM qui fait croire qu’il est le parti de l’Etat par excellence et qu’il «protège le palais des islamistes».

Par Hicham Alaoui
Le 16/03/2015 à 08h23