Benkirane réagit à la polémique sur les manuels d'éducation islamique

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Le Maroc est réputé être l’un des rares pays à enseigner la philosophie pendant les trois ans de l’enseignement secondaire, a affirmé le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, dans un communiqué diffusé suite à la polémique sur le contenu des manuels d’éducation islamique.

Le 19/01/2017 à 11h00

Le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a rendu public un communiqué destiné à éclairer l’opinion publique nationale et internationale au sujet du débat suscité par le contenu d’un manuel d’éducation islamique portant sur la philosophie.

Les nouveaux manuels d’éducation islamique sont le fruit d’un travail collectif d’une équipe de pédagogues et de membres du Conseil supérieur des Ouléma, affirme le Chef du gouvernement.

Ces manuels ont été élaborés conformément aux hautes instructions données le roi Mohammed VI aux ministres de l’Education nationale et des Habous et des affaires islamiques, lors du Conseil des ministres tenu à Laâyoune en février 2016, sur "la nécessité de procéder à une révision des programmes et manuels d'enseignement de l’éducation religieuse, aussi bien dans l'école publique que dans l'enseignement privé ou les établissements de l'enseignement originel et ce, dans le sens d'accorder une plus grande importance à l'éducation aux valeurs nobles de l'Islam, dans le cadre du rite sunnite malékite, qui prônent le juste-milieu, la modération, la tolérance et la cohabitation avec les différentes cultures et civilisations humaines", souligne le communiqué du Chef du gouvernement.

Et de poursuivre que "la réforme de l’enseignement est supervisée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, selon une approche nationale consensuelle irréversible, à laquelle adhèrent l’ensemble des instances et institutions concernées (enseignants, instituteurs, élèves, parents et tuteurs d’élèves, syndicats, etc.), fondée sur la modification des curricula et cursus d’enseignement; l'objectif étant d’améliorer et de perfectionner le système éducatif national".

La réforme de l’enseignement s’inspire également des hautes directives royales contenues dans le discours du 20 août 2012, dans lequel le souverain a appelé à revoir l’approche et les méthodes en vigueur à l'école pour "passer d'une logique d'enseignement centrée sur l'enseignant et sa performance et limitée à la transmission des connaissances aux apprenants, à une autre logique fondée sur la réactivité des apprenants et axée sur le renforcement de leurs compétences propres, de leur créativité et de leur inventivité.

Cette nouvelle logique vise également à doter les apprenants du savoir-faire et leur permettre de s'imprégner des règles du vivre-ensemble dans le respect de la liberté, de l'égalité, de la diversité et de la différence", souligne la même source.

La révision des manuels scolaires a concerné environ 29 manuels, alors que le débat a porté sur un seul uniquement, à cause d’une phrase faisant référence à la Philosophie, sachant que ce passage a été introduit dans le but de démontrer la pensée extrémiste de son auteur en vue de la débattre, indique le communiqué du Chef du gouvernement affirmant que "l’objectif n’a été en aucun cas de porter atteinte à la pensée philosophique".

La même source relève en conclusion que le Maroc est réputé être l’un des rares pays à enseigner la philosophie pendant les trois années de l’enseignement secondaire.

Le 19/01/2017 à 11h00