Un parlementaire a interdit à deux éléments de la police d’accomplir leur travail quand ils ont découvert, au niveau d’une station d’essence, aux environs de Benslimane, deux camions chargés de sable mouillé. Or, le parlementaire en question a prétendu que les deux véhicules lui appartenaient, indique le journal Assabah dans son édition de ce jeudi 19 mai 2016. Dans le récit rapporté par Assabah, Mustapha Khalladi, l’un des deux policiers «victimes» de cette humiliation, affirme qu’il était de service, ce soir-là, avec son collègue Redouane Attioui, lorsqu’ils ont découvert, aux alentours de 22h00, deux camions chargés de sable. Ils se sont donc approchés de l’un des deux chauffeurs pour lui demander l’autorisation de chargement. Mais l'homme a catégoriquement refusé d’obtempérer, est descendu du véhicule et est revenu avec le fameux parlementaire. Lequel aurait ainsi osé, selon le journal, proférer des insultes à l'encontre des deux policiers assermentés, avançant qu’ils n’avaient aucun droit de demander au chauffeur une autorisation de chargement et prétendant que les deux véhicules lui appartenaient et n'avaient, par conséquent, pas à être fouillés. Et le quotidien d’ajouter que le parlementaire a abondé dans l’humiliation, en se permettant de traiter les deux fonctionnaires en service de "voleurs", avant de les menacer d’agression physique devant les clients de la station. Par ailleurs, le journal Assabah indique qu’une plainte a été déposée mardi auprès du procureur du roi du tribunal de première instance de Benslimane pour outrage à agents publics dans l'exercice de leurs fonctions. Le sable d’Oued Benslimane, de très bonne qualité,estt généralement transporté à Casablanca pour y être asséché, avant d’être exporté en Hollande, Belgique, Allemagne ou en Arabie Saoudite, où il est utilisé dans les stades de football, pour la décoration ou encore pour les fresques murales, conclut le journal.
Par Mustapha Nouri
Le 18/05/2016 à 21h02